L'organisation des Nations-Unies a alerté, jeudi, sur la situation épidémique au Mozambique, signalant que ces 190 000 personnes ont besoin d'une assistance sanitaire dans le nord-est du pays, où une épidémie de choléra risque de voir le jour suite au passage d'un cyclone. Kenneth, deuxième cyclone de catégorie 3 à frapper le Mozambique en six semaines, a causé d'importantes destructions et des déplacements massifs de populations dans le nord-est du pays, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, soulignant qu'en raison du manque d'accès, l'étendue exacte des sinistres engendrés et causés au système sanitaire du pays reste inconnue à ce jour. De son côté, l'Organisation Mondiale de Santé (OMS) a mentionné que le cyclone a aussi exacerbé les risques sanitaires, notamment de choléra, avec de fortes pluies, des inondations et la multiplication de latrines à l'air libre. Lors de son point de presse quotidien à New York, le porte-parole de l'OMS a indiqué que l'organisation collabore avec le ministère de la Santé du Mozambique pour évaluer les dégâts, ainsi qu'avec l'UNICEF, et a d'ores et déjà, acheminé des tentes, des unités de purification de l'eau et d'autres fournitures vers le Mozambique. Une équipe de spécialistes de l'OMS, initialement déployée à Beira après le cyclone Idai, a, a-t-il ajouté, été redéployée pour suivre le cyclone Kenneth, soulignant la nécessité d'une action rapide pour gérer le risque de choléra.