Malgré une conjoncture économique morose et des conditions climatiques difficiles, Fertima reprend sa voie vers l'équilibre. Bien qu'ils semblent en retrait, les résultats semestriels du leader de la commercialisation d'engrais au Maroc continuent de se situer sur un trend positif. «Le premier semestre de l'année fut marqué par une baisse de 28% du chiffre d'affaires se situant ainsi à 232,67 millions de dirhams contre 323,88 millions enregistrés au titre du premier semestre 2011. Une performance tout à fait normale, compte tenu du faible taux de pluviométrie qu'a connu le Maroc, doublé d'une période de froid puis de vagues de sécheresse», a souligné Amine Kandil, directeur général de Fertima, lors de la présentation des résultats semestriels, lundi 22 octobre, à Casablanca. Cet impact négatif ne freine pas les ambitions du groupe qui table sur le deuxième semestre de l'année pour réaliser de bonnes performances et clôturer 2012 sous le signe de la hausse. «La société réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires au cours des derniers mois de l'année», précise M. Kandil. En effet, décembre, lui seul, fait grimper la cadence. En dépit du chiffre d'affaires en repli, le résultat net est en amélioration de 14% à fin juin 2012. En revanche la marge brute s'est située à 18,2% au titre du premier semestre de l'année contre 12,2% observé à la même période de l'année passée. Pour maintenir le cap, Fertima a procédé au renforcement de la politique de réduction des coûts. Ainsi, la société a observé à fin juin 2012 une baisse de charges qui s'élève à 28 millions de dirhams. De même, Fertima s'est engagée à rembourser ses dettes. La société a procédé ainsi au remboursement de plus de 42 millions de dirhams de dettes entre début 2011 et fin juin 2012. Les perspectives sont bonnes pour Fertima qui déploie un plan stratégique à l'horizon 2015. La priorité est pour l'optimisation du modèle logistique à travers une amélioration de la gestion des flux. «Nous comptons développer partiellement dès 2014 la plate-forme Jorf Lasfar, dont l'investissement global est estimé à 120 millions de dirhams», précise M.Kandil. Et de poursuivre que «Fertima procédera également à l'augmentation de la capacité de stockage et de production ainsi qu'à l'automatisation de l'outil de production». Par ailleurs, les responsables poursuivront la politique de désendettement par la vente d'actifs non stratégiques ainsi que la mise en place de nouveaux produits, à forte valeur ajoutée, issus notamment de la recherche et développement du groupe.