Le spécialiste de la conserve de sardine affiche des indicateurs de rentabilité en net repli. Outre un contexte conjoncturel très difficile, la situation actuelle d'Unimer est due à une campagne de pêche pauvre. La performance ne semble pas être au rendez-vous pour la société Unimer. Dans un contexte marqué par une baisse significative des débarquements des espèces pélagiques, le spécialiste de la conserve de sardine a vu se replier ses résultats semestriels. Ses revenus reculent ainsi de 25,8 à 206,8 millions de dirhams. Une contre-performance qui était plutôt attendue, comme l'annonçaient les dernières statistiques de l'Office national de pêche (ONP) : le repli des volumes de sardines débarquées, lors du premier semestre 2011, était en effet de l'ordre de 54 % comparativement à la même période de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires de la société aurait pu être plus dramatique, si ce n'est la fusion-absorption de La Monégasque Vanelli Maroc qui a sauvé la situation. Le management de la société souligne, en effet, que son revenu a été généré essentiellement par sa nouvelle activité de semi-conserves d'anchois qui a profité de la progression de 19 % des débarquements d'anchois durant le même période. Cette contre-performance laisse présager des réalisations 2011 en-dessous des prévisions fixées par le management. Sur le volet opérationnel, le spécialiste de la conserve de sardines affiche un résultat d'exploitation de 19,7 millions de dirhams, soit un recul de 52,4 % par rapport à la même période de l'année dernière sous l'effet de la baisse du volume d'affaires (production+chiffre d'affaires) de l'activité « conserve de sardines», combinée à la hausse des dotations d'exploitation. Celles-ci passent de 6,7 à 7,9 millions de dirhams, soit un additionnel de 1,2 million de dirhams. Dans ce sens, la marge opérationnelle ressort à 9,4 %, contre 14,7 % à fin juin 2010, avec une perte de 5,3 points. Le résultat financier, lui, ressort déficitaire et se fixe à -396 323 dirhams contre 2,1 millions de dirhams sur la même période en 2010. Ce résultat demeure essentiellement impacté par le poids des charges d'intérêt. Les parts de ces dernières dans le total des charges financières passent de 77,8 à 86,8 %. Le bilan passif de la société fait en effet ressortir un crédit de trésorerie de 125 millions de dirhams. Toujours négatif, le résultat non courant réduit toutefois ses pertes à 304.937 dirhams contre les 4,5 millions de dirhams cumulés une année auparavant. Le résultat net d'Unimer, à fin juin, en ressort conséquemment en fléchissement de 51,7 % et s'établit à 15,3 millions de dirhams contre 31,6 millions de dirhams à fin juin 2010. La marge nette se fixe à 7,4 points contre 11,4 une année auparavant, marquant ainsi un recul de quatre points. En tout état de cause, cette contre-performance laisse présager des réalisations 2011 en-dessous des prévisions fixées par le management. Il y a lieu de rappeler que les pays de l'UE ont convenu, en février dernier, de prolonger d'une année l'accord de pêche avec le Maroc. La campagne de pêche pour les années 2011 et 2012 en sera certainement compromise. Une chose est sûre, Unimer n'est pas encore sortie de la crise.