Dans le mémorandum adressé au mois de février au ministre de la santé, le Syndicat national des médecins du secteur libéral avait clairement accusé certains établissements médicaux de «parasites». En plus des polycliniques de la CNSS, le syndicat avait également soulevé le cas de l'hôpital Cheikh Zayed à Rabat. Ce dernier est accusé par les médecins du privé de profiter illégalement de faveurs de l'Etat au titre de son statut de fondation à but non lucratif. «cet hôpital, expliquent les médecins, est exonéré de tous les impôts et taxes et n'est pas censé réalisé des profits alors que dans la réalité il facture les actes à des tarifs beaucoup plus élevés que ce qui se fait dans les cliniques privées». Pour ce qui est des polycliniques de la CNSS, les médecins privés estiment que non seulement elles exercent en toute illégalité mais qu'en plus elles portent préjudice aux cliniques et cabinets privés. Ainsi, peut-on lire dans ledit mémorandum, les patients qui s'adressent à ces polycliniques sont systématiquement redirigés vers certains cabinets médicaux ou certaines cliniques dont les médecins responsables réalisent eux-mêmes des actes dans les mêmes polycliniques. «Les patients sont obligés de s'adresser aux cabinets indiqués sinon la CNSS ne leur rembourse pas les frais au titre de l'AMO», accuse le mémorandum.