Qu'y a-t-il de plus vil, de plus abject, de plus lâche que le viol ? Et encore plus lorsque la victime est un enfant ? La question mérite d'être posée, d'autant plus que le sujet reste encore tabou dans notre société où l'on craint, par-dessus tout, l'opprobre. Qu'y a-t-il de plus vil, de plus abject, de plus lâche que le viol ? Et encore plus lorsque la victime est un enfant ? La question mérite d'être posée, d'autant plus que le sujet reste encore tabou dans notre société où l'on craint, par-dessus tout, l'opprobre. Car, non seulement, la victime est atteinte dans sa chair et dans son mental, mais, en plus, elle garde souvent un silence qui confine à la culpabilité. La honte, la peur du qu'en dira-t-on et parfois même ce sentiment de culpabilité finissent souvent par l'emporter sur la dénonciation qui permettrait de mettre un terme aux activités criminelles des violeurs. Dénoncer, c'est franchir un premier pas vers la prévention d'autres crimes de ce genre. Si, d'autre part, des proches de l'enfant ont eu connaissance des faits mais qu'ils ne les signalent pas, ils deviennent complices de l'agression et peuvent être condamnés au même titre que l'agresseur lui-même. La révélation de telles situations entraîne un bouleversement familial, qui nécessite du soutien et une entraide, spécialement pour l'enfant victime. De plus, il ne faut pas lui faire sentir que c'est de sa faute si des problèmes surgissent dans la famille. Il faut le rassurer et parvenir à le convaincre que ce n'est pas de sa faute, mais bien de celle de son agresseur. L'enfant n'y est pour rien : c'est l'adulte qui a commis cet acte odieux pas lui. Le crime est d'autant plus atroce et traumatisant quand il a été commis par un proche de l'enfant. Là, c'est tout son univers qui s'écroule. Il perd tous ses repères et les risques d'un déséquilibre psychique sont importants. Il ne fera plus confiance à personne et risque de se replier complètement sur lui-même, voire de développer les complexes les plus inhibants. Il a besoin de se confier, de parler. Des spécialistes existent. Il faut les consulter, demander leurs avis et conseils. On pourra également s'adresser à des Organismes spécialisés, qui pourront orienter les victimes et leurs proches et leur prodiguer des conseils de bon aloi. Mais, en aucun cas, il ne s'agit de rester les bras croisés à attendre que ça se passe et que l'enfant finisse, avec le temps, par oublier son traumatisme. Cela revient à se leurrer et n'est, tout compte fait, qu'une simple fuite en avant retardant des échéances autrement plus douloureuses. Tout cela ne doit pas occulter l'autre volet du combat, à savoir celui de la poursuite en justice du violeur, qui, en aucun cas, ne doit échapper au châtiment qu'il mérite. Et ce châtiment se doit être encore plus coercitif lorsqu'il s'agit du viol d'un enfant. Cela donnera à réfléchir aux apprentis-violeurs et autres désaxés sexuels. La prison ou l'hôpital psychiatrique. Mais surtout ne pas laisser traîner dans nos rues des dangers ambulants qui guettent nos enfants comme des proies faciles. Encore une fois, le poids du silence est déterminant dans la lutte contre ce fléau, qui semble, hélas, faire tache d'huile ces derniers temps.