L'Unesco, l'organisation onusienne pour les sciences et la culture, compte demander au Maroc de faire profiter les autres pays membres de son savoir-faire en matière de gestion de la diversité culturelle. L'Unesco, l'organisation onusienne pour les sciences et la culture, compte demander au Maroc de faire profiter les autres pays membres de son savoir-faire en matière de gestion de la diversité culturelle. Cette demande a été faite au cours de la célébration de «La Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement», lundi à Rabat. Intervenant au cours de la journée d'étude organisée par l'Unesco et l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), en collaboration avec des officines spécialisées, le représentant de la directrice générale de l'organisation universelle onusienne y a qualifié le Royaume de modèle de gestion pluriculturelle. Ces propos ont fait suite à l'exposé du recteur de l'Institut relatant les grandes actions menées par le Maroc en matières de standardisation et d'harmonisation des dialectes amazighs et de leur promotion comme moyens d'expression culturelle depuis 2002. L'IRCAM, a notamment déclaré Ahmed Boukous, s'est employé à faire passer l'amazigh de l'oralité à l'écriture, à en faire un support pédagogique et un moyen d'expression administrative et de traduction. Il a ajouté que l'Institut a réalisé un nombre de travaux historiques, sociologiques et anthropologiques qui font autorité en même temps qu'ils renforcent le rayonnement culturel de la langue amazighe. Le recteur de l'IRCAM a par ailleurs lancé un appel, invitant intellectuels et experts à participer aux projets de l'Institut dans le domaine de la recherche. Il a estimé que cette collaboration à grande échelle est de nature à assurer une plus grande ouverture de l'amazigh sur la communauté internationale. Il a en outre considéré que la traduction du dernier rapport de l'Unesco dans cette langue est le signe que cette volonté est partagée. Car, a-t-il conclu, «ce n'est pas tant la promotion des spécificités des culturelles amazighes qui nous anime ici à l'IRCAM que les valeurs universelles et humanistes qui fondent la paix, la tolérance et le rapprochement entre les peuples». Cette quête de l'universalité a également retenu l'attention du représentant du centre Unesco de la Catalogne qui a affirmé que la globalisation n'est pas nécessairement contraire aux spécificités et que ces dernières ont leur place dans le monde actuel. Qualifiant la coopération entre la région espagnole autonome et le Maroc d'exemplaire, il a rappelé que sur le 1,2 million d'étrangers qui y vivent, 250.000 sont des Marocains et que sur ce nombre 80% sont des Amazighs. C'est pourquoi «nous appelons au renforcement de cette coopération et à profiter des outils de gestion forgés par le Maroc dans ce domaine», a-t-il conclu. La journée organisée par l'IRCAM et l'Unesco a pour objectif «d'investir dans la diversité culturelle et le dialogue interculturel» tant il apparaît que «dans sa diversité, la culture a une valeur intrinsèque aussi bien pour le développement que pour la cohésion sociale et la paix». Outre la discussion des axes du rapport de l'Unesco, les participants à cette journée se sont attelés à tracer les contours de la politique de gestion de la diversité linguistique au Maroc.