La culture et la langue amazighes ont été mises en exergue, vendredi, à Washington lors d'une rencontre organisée dans le cadre des activités célébrant le 20-ème anniversaire du Washington Moroccan Club. Le but de cette rencontre est de promouvoir la culture amazighe à l'étranger et surtout de montrer ce que le Maroc a entrepris dans le domaine de la promotion de la langue et de la culture amazighes, a indiqué le recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), M. Ahmed Boukous. Il est important, a affirmé M. Boukous, de promouvoir à l'étranger ce qui a été réalisé au niveau de l'aménagement de la langue amazighe, en matière d'enseignement de la langue ainsi que de recherche scientifique sur la société, les coutumes, les traditions, la littérature et les expressions artistiques. "Il y a un travail très important qui a été réalisé depuis la création de l'IRCAM et qui gagnerait à être connu au niveau national et international également", a-t-il ajouté. Evoquant la question de l'enseignement de l'amazighe au Maroc, M. Boukous a relevé qu'il s'agit d'une expérience "très originale qui n'a pas son pareil au niveau international en matière de revitalisation de la langue et de la culture amazighe". Il est important de souligner que le Maroc s'est engagé dans un processus démocratique, notamment dans le domaine culturel, a-t-il dit, estimant que le Royaume représente un modèle aux niveaux du Maghreb et international. "Il n'y a aucun pays où les langues nationales soient autant reconnues et promues que dans le Maroc", a fait valoir M. Boukous. Dans d'autres pays, "les langues nationales dites régionales ou minoritaires n'ont quasiment aucun statut et n'ont aucune place dans l'enseignement, ni dans les médias", souligne-t-il, rappelant au passage le lancement d'une chaine de télévision d'expression amazighe au Maroc, "un acquis extrêmement important et dont l'équivalent n'existe pas dans nombre de pays". Le Maroc, poursuit-il, s'est distingué dans le domaine de la gestion de la diversité linguistique culturelle et est en parfait accord avec les conventions internationales, notamment la convention de l'UNESCO de 2005 sur la protection de la diversité culturelle. La rencontre a connu des interventions de chercheurs de l'IRCAM, dont Fatima Agnaou, Khalid Ansar, Fatima Sadiqi, Ahmed Chaabihi, Mustapha Jlok, Belaid Akkaf qui ont mis en lumière les travaux réalisés et ceux qui sont en cours de réalisation dans les domaines spécifiques aux différents centres de recherche qui composent cet institut. Des universitaires et chercheurs marocains installés aux Etats-Unis tels Abdelaziz Abassi, Driss Benmhend et Hamid Kachmar ont également été parmi les panelistes de cette rencontre. Les interventions ont porté sur différents thèmes dont "la question amazighe au Maroc", "l'enseignement de l'amazighe au Maroc: un défi constant", "le passage de l'oral à la littérature écrite amazighe et à la traduction", ainsi que sur les aspects de l'art et la musique amazighes.