Football. Le racisme à l'encontre des joueurs africains, évoluant dans le Calcio, gagne du terrain. Dernière victime : Stephen Appiah, joueur de Parme. L'image du Calcio n'en finit pas de se ternir. Outre les cas de dopage, qui ont secoué et qui secouent encore le milieu sportif italien, voilà qu'un autre problème refait surface et inquiète les dirigeants du football italien. Il y a quelques années, Georges Weah, alors joueur du Milan AC, a fait l'objet de propos racistes de la part des Tifosis du club romain de la Lazio. L'international français, Lilian Thuram, ex-joueur de Parme et actuellement à la Juventus de Turin, n'a pas échappé à la règle. Le champion du monde et d'Europe a subi le même traitement à tel point qu'il a décidé, lorsqu'il était à Parme, de créer une association, regroupant les victimes de cet acte, pour dénoncer le comportement raciste, pour ne pas dire fasciste, de certains supporters italiens vis-à-vis des joueurs « noirs». Au mois de décembre dernier, le phénomène a dépassé les gradins pour s'installer dans les vestiaires même des joueurs. Un arbitre assistant avait tenu des propos à caractère raciste à l'encontre d'un joueur ghanéen de Parme (D1 italienne). L'incident remonte au 16 décembre, lors de la rencontre qui a opposé Atalanta Bergame à Parme (4-1) comptant pour la 15e journée du championnat d'Italie. Alors que plusieurs joueurs parmesans s'échauffaient sur le bord du terrain, en seconde mi-temps, l'un d'entre eux a heurté l'arbitre assistant, Claudio Puglisi, et l'a fait tomber selon des témoins. En se relevant, ce dernier s'en était pris verbalement au joueur ghanéen de Parme, Stephen Appiah. La commission de discipline avait demandé une suspension de quatre mois, mais, suite à l'intervention de la commission de discipline de la fédération italienne de football (FIGC), la sanction a été ramenée à deux mois en appel en l'absence de preuves formelles. La sanction prendra effet dès la publication officielle de la décision par la commission de discipline.