Après plus d'une décennie de traque, le chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden, a été tué au Pakistan par les services spéciaux américains. Après plus d'une décennie de traque, le chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden, a été tué au Pakistan par les services spéciaux américains. «Justice est faite», dira le président Barack Obama le soir du dimanche 1er mai pour annoncer au monde la mort d'Oussama Ben Laden, inspirateur des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Son élimination marquera la chute d'un symbole. Dans les heures et les jours qui ont suivi l'opération, les Etats-Unis ont mis en branle une version des faits: Ben Laden a été tué dans la nuit de dimanche à lundi, à Abbottabad, une ville située au nord d'Islamabad, avant de jeter son corps à la mer depuis le pont d'un porte-avions stationné en mer d'Oman: cinq autres personnes, dont un des fils de Ben Laden et une de ses épouses, ont également été tuées. Une équipe de deux douzaines d'hommes à bord de deux hélicoptères Black Hawk a agi sous l'autorité de Leon Panetta, le directeur de la CIA, les forces armées américaines n'ayant pas l'autorisation d'agir au Pakistan. Les contradictions de la version américaine et les polémiques autour ne tarderont pas à surgir. Ainsi ce raid américain en territoire pakistanais a accru les tensions entre Washington et Islamabad alors même que les Etats-Unis entamaient leur retrait d'Afghanistan. L'histoire selon laquelle Ben Laden aurait été tué parce qu'il cherchait à se défendre a été démentie, qu'il se serait servi d'une femme comme bouclier humain a aussi été rejeté. Le fait que les Américains aient dit qu'ils l'ont immergé en mer conformément aux règles de l'Islam a aussi créé une vraie polémique. Ceci puisque, selon la loi islamique, les immersions en mer ne sont permises que dans des circonstances extraordinaires. Par ailleurs, à New York, dès l'annonce de la mort de l'icône wahhabiste, des milliers d'Américains devant la Maison-Blanche, à Ground Zero, à Times Square ont fêté dans la liesse la mort de leur ennemi numéro un. Les messages de félicitations se sont multipliés de partout dans le monde, entre autres ceux de Nicolas Sarkozy soulignant par exemple la «détermination» de Barack Obama, Angela Merkel la «victoire du camp de la paix». Mais la disparition de la figure symbolique d'Al-Qaïda met-elle pour autant la fin du terrorisme international?