Le continent africain recèle un potentiel économique des plus attractifs à même de focaliser davantage l'attention des investisseurs internationaux, notamment les Asiatiques en quête d'«une nouvelle frontière». Le continent africain recèle un potentiel économique des plus attractifs à même de focaliser davantage l'attention des investisseurs internationaux, notamment les Asiatiques en quête d'«une nouvelle frontière», a souligné, mardi à Marrakech, le directeur général de la Bourse de Casablanca, Karim Hajji. Dans un entretien à la MAP, en marge des travaux de la 15ème réunion annuelle de l'African Securities Exchanges Association (ASEA),un événement placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, M. Hajji a ajouté que l'attractivité de l'Afrique est motivée par nombre de considérations liées, entre autres, aux ressources naturelles abondantes et diversifiées que recèle le continent et qui représentent 25 % des ressources mondiales. Et de poursuivre que cela s'explique également par le fait que l'Afrique présente des taux de croissance parmi les plus élevés au monde, avec une moyenne supérieure à 5 % ces deux dernières années et enfin par le dynamisme de ses Bourses qui ont affiché des rendements annuels des plus performants ces dix dernières années. Il a, par ailleurs, déploré le fait qu'en dépit de ces atouts, l'Afrique continue d'être handicapée par certaines faiblesses d'ordre structurel. «Le manque de liquidité des bourses, les disparités réglementaires et fiscales, la gouvernance des entreprises, souvent insuffisante, et le manque de visibilité des places africaines à travers le monde, sont autant d'obstacles au développement de nos marchés des capitaux», a-t-il dit. C'est dans ce sillage que l'African Securities Exchanges Association (ASEA) œuvre en vue de développer une vision commune aux places africaines, en fédérant les synergies opérationnelles et en les rapprochant de la communauté des investisseurs internationaux, a expliqué M. Hajji. Il a, par ailleurs, fait savoir que la Bourse de Casablanca est l'une des plus performantes à l'échelle africaine, en se plaçant à la deuxième position après celle de l'Afrique du Sud, relevant que cette institution tisse des relations de partenariat fructueuses avec d'autres places boursières, notamment de la Tunisie, du Gabon et de la Côte d'Ivoire. «Notre ambition est d'élargir ce partenariat à d'autres institutions boursières africaines, entre autres, celles de la Libye, du Ghana et du Nigéria», a-t-il fait remarquer, notant que la finalité d'une telle démarche est de drainer davantage d'entreprises africaines, tout en les incitant à intégrer la Bourse de Casablanca.