Mohamed Elyazghi a proposé son fils, Ali Elyazghi, comme tête de liste au niveau de la circonscription de Rabat-Océan, et son gendre à Rabat-Chellah. La bataille des candidatures bat son plein au sein de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). A l'approche des élections législatives prévues le 25 novembre prochain, les usfpéistes, qui désirent représenter le parti sous la coupole du prochain Parlement, ont commencé à déposer leurs candidatures. Comme à l'accoutumée, les circonscriptions de Rabat sont les plus convoitées par les membres dirigeants du parti et impliquent souvent des guerres fratricides. Au niveau de la circonscription de Rabat-Océan, là où se présentaient Mohamed Elyazghi, l'actuel ministre d'Etat et Fathallah Oualalou, maire de Rabat, et qui d'ailleurs ne souhaitent plus briguer un mandat parlementaire, la bataille est déjà ouverte, avant même que le ministère de l'intérieur ne présente le nouveau découpage électoral. Selon une source digne de confiance au sein du parti de la Rose, M. Elyazghi a proposé son fils Ali, l'actuel secrétaire général de la Jeunesse ittihadie, comme tête de liste à Rabat-Océan. Notre interlocuteur, qui a préféré garder l'anonymat, affirme que la candidature d'Elyazghi fils a, bel et bien, été déposée, en début de cette semaine, auprès du secrétariat régional de l'USFP à Rabat. Face à Elyazghi fils, c'est l'ancien parlementaire et l'actuel secrétaire régional du parti ittihadi à la capitale, Ahmed Rih, qui aspire à obtenir la tête de liste. Ce dernier n'est autre que le gendre de Fathallah Oualalou. Selon la même source, ont également déposé leurs candidatures au niveau de la circonscription de Rabat-Océan, Adib Salhi, membre du cabinet du ministre Elyazghi et Mehdi Monchid. Ce dernier n'est autre que le fils de Taïeb Monchid, ancien parlementaire, ex-membre du bureau politique de l'USFP et l'un des membres fondateurs de la CDT et de la FDT. Contacté par ALM, Mohamed Mouhib, président de la commission des candidatures de l'USFP, n'a ni confirmé ni démenti cette information. En fait, le «Monsieur candidatures» de l'USFP s'est contenté d'une déclaration prudente. «Nos sommes toujours au stade de dépôt des candidatures à Rabat. Ainsi, je ne peux ni démentir ni confirmer cette information. En plus, officiellement, cette candidature n'a pas encore été déposée auprès de la commission des candidatures», indique M. Mouhib. Par ailleurs, au niveau de la circonscription de Rabat-Chellah, c'est un autre proche de M. Elyazghi qui a déposé sa candidature en tant que tête de liste. Il s'agit de Ismaïl Balafrej, qui n'est autre que le neveu de l'épouse de Mohamed Elyazghi. A noter que c'est Driss Lachgar, l'ex-député et ministre chargé des relations avec le Parlement, qui s'était présenté aux élections législatives de 2007 en tant que tête de liste au niveau de cette circonscription. «En présentant son fils comme tête de liste à Rabat-Océan et son gendre à Rabat-Chellah, Elyazghi père met la pression sur les dirigeants de l'USFP. Son objectif étant en définitive de garantir à son fils d'obtenir un siège au Parlement dans le cadre de la liste nationale réservée aux femmes et aux jeunes», souligne notre interlocuteur. Un scénario qui reste envisageable. «Il est possible qu'Elyazghi fils se présentera aux élections dans le cadre de la liste nationale», souligne M. Mouhib. Dans quelques semaines, le bureau politique de l'USFP devra trancher au sujet des candidatures. «C'est à ce stade où les vraies difficultés apparaissent», conclut M. Mouhib. La bataille des candidatures promet donc de nouvelles surprises.