Législatives 2007 : Mohamed Elyazghi retire sa candidatureMohamed Elyazghi n'est plus candidat aux prochaines élections. C'est la décision dont il a informé les siens lors de la dernière réunion du bureau politique de l'USFP. Mohamed Elyazghi, premier-secrétaire de l'USFP, n'est plus candidat aux prochaines élections. Ni à la circonscription Rabat-Océan ni ailleurs. C'est la décision dont le chef de file des socialistes a informé les siens lors de la réunion, mardi, du bureau politique consacrée essentiellement aux législatives de 2007. Mohamed Elyazghi cède sa place, et la direction de la liste de la Rose à Rabat-Océan, à Latifa Jbabdi, membre du bureau politique où elle était arrivée après la fusion-absorption du PSD de Aïssa Ourdighi dont elle était d'ailleurs la patronne de la section féminine. A en croire l'entourage de Mohamed Elyazghi, ce dernier aurait émis le vœu de laisser la place aux «jeunes potentialités» du parti. C'est, de toutes les manières, l'essentiel de l'argumentaire qu'il a fait devant la direction de l'USFP. D'autres lectures de cette «marche-arrière» de l'un des plus anciens députés du Parlement marocain circulent également, y compris au sein de la direction socialiste. Mohamed Elyazghi aurait voulu, en se retirant, éviter les «éventuels dommages» que pourrait occasionner la lutte pour les quatre sièges de la circonscription Rabat-Océan surtout au vu de la rude concurrence à laquelle se préparent les autres challengers : Mohamed Sassi, deuxième homme dans la hiérarchie du PSU (Parti socialiste unifié) et l'un des grands frères-ennemis qui avaient quitté le bateau socialiste lors du sixième congrès de 2001. Mais aussi Ahmed Benjelloun, patron du PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste), fruit d'une déjà assez vieille scission au sein de l'USFP, l'ex-ministre RNI Mohamed Aujjar, Abdelhamid Aouad, également ex-ministre et président du groupe istiqlalien au Parlement, sans oublier le haraki Abdelkader Tatou et le PJD Abdeslam Bellaji, responsable régional du parti islamiste. Dans le même entourage de Mohamed Elyazghi, on affirme également que la décision d'Ahmed Errih de ne pas figurer à la deuxième position dans la liste USFP pour la circonscription Rabat-Océan aurait été pour beaucoup dans la résolution prise par le chef des socialistes. M. Errih, secrétaire régional de l'USFP, aurait exprimé son ras-le-bol d'être un «éternel second». Toutefois, des sources au conseil national de l'USFP affirment que la décision de Mohamed Elyazghi, accueillie favorablement par les siens, facilitera les choses à la direction socialiste pour ce qui est des candidatures féminines. Latifa Jbabdi, bombardée à Rabat-Océan, ne sera plus prétendante à une place éligible sur la liste nationale USFP. De ce fait, le bureau politique aura à départager les autres candidates à la candidature : les parlementaires sortantes, mais aussi de nouvelles figures qui ont fait porter le nombre total des prétendantes à 70. D'ailleurs, lors du conseil national USFP, qui se réunit ce samedi, cette instance aura à voter la liste nationale élaborée par le bureau politique. Elle aura également à valider la totalité des candidatures socialistes pour les listes locales (95 au total). La famille Elyazghi pourrait toujours être représentée au Parlement si Omar Elyazghi arrive à réussir son baptême de feu à Tanger. Mohamed Elyazghi, en décidant de se retirer de la course électorale, rejoint le cercle très restreint des chefs de partis politiques qui ont choisi de ne pas se présenter à ce scrutin: Mohamed Moujahid, secrétaire général du PSU, Ismaïl Alaoui, S.G du PPS et Mohamed Ziane, patron du PML (Parti marocain libéral). Les uns et les autres se disent «non intéressés», sinon vouloir se consacrer aux campagnes électorales respectives de leurs formations politiques.