Après trois décennies d'oubli et de marginalisation, les survivants et les familles des victimes espagnoles des attentats perpétrés par le front polisario se sont organisés et exigent du gouvernement de Madrid «réparation matérielle et d'être reconnus comme victimes du terrorisme», écrit, lundi, le journal électronique espagnol «El confidencial.com». «Des dizaines d'Espagnols, quelque 300 selon l'Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), ont été assassinés, blessés ou enlevés dans les années 1970-1980 par des membres du front Polisario», relève le journal en précisant que «la majorité était des Canariens qui pêchaient face aux côtes du Sahara ou des employés des mines de Phosboucraa, mais aussi des Galiciens, des Basques et des Andalous». «Maintenant, les survivants et les familles des victimes exigent une réparation matérielle et d'être reconnus par le gouvernement de leur pays comme des victimes du terrorisme» à l'instar des victimes des attentats terroristes du 11 mars 2004 ou encore de l'attentat de la T-4 à l'aéroport de Barajas, revendiqué par l'organisation séparatiste ETA, relève la même source.