Selon Ahmed Ammouri, il est inconcevable que tout député ayant des problèmes avec une institution vienne impliquer le Parlement. ALM : Quelle est votre réaction par rapport aux propos de Me Ramid? Ahmed Ammouri : Ramid fait partie de cette institution qu'il a diminuée et il est inconcevable que tout député ayant des problèmes avec une institution vienne impliquer le Parlement. Il existe différentes procédures pour régler ce genre de conflit. On n'a pas le droit d'impliquer le Parlement. Ramid, en tant que député, est libre de présenter ou non sa démission. C'est une question personnelle et qui ne concerne que lui. Les raisons et les causes qu'il a avancées concernant la non-autorisation d'organiser sa caravane médicale sont elles aussi strictement personnelles. Et le ministère de l'Intérieur, département concerné par cette affaire a avancé les arguments de ce refus à Ramid et lui a répondu d'une manière détaillée. Ramid n'a pas le droit d'impliquer le Parlement dans cette affaire. Que révèle cette affaire ? Aujourd'hui, n'importe qui ose diminuer de l'importance de la Chambre des représentants et la traiter de tous les noms alors que c'est une institution publique et dont les représentants ont été choisis par le peuple. Que ce soit à travers de propos de tiers personnes, des déclarations ou des articles de presse, de jour en jour, on manque de respect un peu plus à cette institution législative qui a un rôle très important de représentation des citoyens. Il faut respecter la sacralité et la mission de ce lieu qu'on ne cesse d'offenser. Dénigrer l'importance du Parlement est devenu le lot de tout le monde. Cela déroute aussi le citoyen qui pour sa part ignore ce qui ce qui se passe dans le Parlement et comment fonctionne ce dernier. On fait tout pour propager l'image d'une institution inutile où rien ne se passe. Alors que le Parlement ce n'est pas qu'une figuration, il y a des commissions qui travaillent, il y a des réunions de bureau. On a qu'à voir le nombre de projets de lois qu'on vote. Peut-être que c'est aussi de la faute du Parlement qui manque d'une bonne stratégie de communication, ce qui crée un certain fossé entre le Parlement et l'opinion publique. Y a-t-il eu unanimité quant au contenu du communiqué ? Il y a eu unanimité entre tous les membres du bureau de la Chambre des représentants pour ce qui est du contenu de son communiqué. Il y a eu bien évidemment quelques réserves, puis des modifications pour donner à ce document une portée publique et non personnelle. En tous les cas, les membres du bureau n'ont pas voulu discuter du problème personnel de Ramid parce que celui-ci ne concerne que lui. Son parti a réagi à ce sujet et le ministère de l'Intérieur y avait aussi répondu.