Le chef du groupe parlementaire du PAM, Ahmed Touhami, affirme que Mustapha Ramid ne fait que répéter un discours obsolète. ALM : Vous avez diffusé récemment un communiqué appelant au respect du règlement intérieur du Parlement. Qu'est-ce qui a motivé votre démarche? Ahmed Touhami : Le président du groupe parlementaire du PJD n'a pas respecté les règles d'éthique ainsi que le règlement intérieur de la Commission des finances. Nous étions en train de débattre de la loi de Finances, lorsque Mustapha Ramid a évoqué des sujets n'ayant aucun lien avec les prérogatives de cette Commission, à savoir les élections, les alliances post-électorales et la réforme constitutionnelle, entre autres. La réunion a été tenue dans le cadre de la Commission des finances et non pas la Commission de l'Intérieur. L'intervention de Ramid a dévié aussi bien du cadre que du sujet de la réunion. Au sein de la Commission des finances, nous avons un temps limité pour débattre des questions se rapportant à la loi de Finances. Consacrer ce temps à débattre hors sujet est une perte inutile de temps. Pourquoi les membres du PAM se sont abstenus de répliquer à l'intervention de Ramid lors de cette réunion? C'est justement pour ne pas faire perdre le temps précieux de la réunion de la Commission des finances. Nos députés sont conscients des intentions du chef du groupe parlementaire du PJD. Il faut préciser, en outre, que Mustapha Ramid avait évoqué les mêmes points sous la coupole lors de la réunion de la Commission de l'Intérieur consacrée à l'évaluation des élections. Le chef du groupe parlementaire du PJD apprend parfaitement par cœur un discours obsolète qu'il vient réciter d'une manière répétitive. C'est toujours la même chanson. Alors que les députés du PAM sont intervenus lors de la réunion pour débattre des nouveautés, notamment l'examen de la loi de Finances. Le PJD comme le PAM sont deux partis de l'opposition. Pourquoi cette divergence constante dans les positions? Certes, le PAM entame son action depuis l'opposition. Mais il ne s'agit nullement de l'opposition des surenchères et des discours populistes. Le PAM a une conception claire de l'opposition constructive. C'est ainsi que nous évaluons les initiatives et le rendement du gouvernement et nous mettons l'accent sur les dysfonctionnements à corriger. Le PJD a, pour sa part, un discours populiste stérile axé sur la surenchère. Le Maroc a besoin de discours constructif.