Le chef du groupe parlementaire du PJD, Mustapha Ramid, affirme que le communiqué du PAM est une fuite en avant de ce parti. ALM : Suite à une réunion récente de la Commission des finances, le PAM a appelé au respect du règlement intérieur du Parlement. Quelle lecture en faites-vous? Mustapha Ramid : Notre lecture de la position du PAM est qu'il s'agit d'une fuite en avant de ce parti. En fait, nous avons présenté, lors de la réunion de la Commission des finances, les preuves qui démontrent que ce parti contribue à altérer la vie politique. Ce parti a joint ses rangs des manipulateurs. Nous avons prouvé également qu'il a eu recours à l'administration pour favoriser ses candidats, comme il a exploité des symboles de la Nation. Ce parti a été rejoint jusqu'à présent par 25 députés. Et la même chose au niveau de la Chambre des conseillers. Ce que nous avons révélé lors de la réunion de mardi a poussé le PAM à rendre public son communiqué. Je le répète, c'est une fuite en avant. Mais, vous confirmez là ce que le PAM vous reproche, à savoir que vous avez soulevé, lors de cette réunion, des sujets qui n'ont aucun lien avec les prérogatives de la Commission des finances... Les membres du Parti de la justice et du développement ont débattu au sein de la Commission des finances des données statistiques se rapportant à la loi de Finances. Mais le débat à propos de cette loi ne se limite pas uniquement au langage des chiffres. Il est question également de débattre du contexte économique, politique et social du pays. C'est ainsi que nous avons évoqué plusieurs problèmes. Le PJD, un parti de l'opposition, sait ce qu'il dit lorsqu'il prend la parole, ce qui n'est pas le cas pour le PAM. Ce qu'a dit le PAM dénote de la grande ignorance qui marque ce parti. Le PAM affirme que le groupe parlementaire du PJD ne cesse d'user d'un discours tronqué incompatible avec le devoir du respect à l'égard des autres partenaires politiques. Qu'en pensez-vous ? Il faut dire d'abord que le PAM n'est pas qualifié pour évaluer l'éthique de notre parti. C'est le PAM qui a altéré la vie politique et non pas le PJD. Les questions qu'on doit se poser sont celles de savoir si le PAM a respecté les partenaires politiques en accueillant des députés et des conseillers transhumants. A-t-il respecté ses partenaires en menaçant leurs candidats par le truchement de l'administration? A-t-il respecté ses partenaires en les menaçant, à maintes reprises, de recourir à la justice. Ce sont-là quelques questions qui montrent clairement celui qui ne respecte pas ses partenaires politiques.