L'intervention du chef du groupe parlementaire du PJD, Mustapha Ramid, lors d'une récente réunion de la Commission des finances, a ressuscité la polémique entre le PAM et le PJD. La tension entre le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et le Parti de la justice et du développement (PJD) est encore loin d'être apaisée. L'intervention, mardi 27 octobre, du chef du groupe parlementaire du PJD, Mustapha Ramid, lors de la réunion de la Commission des finances, a accentué l'escalade entre les deux partis de l'opposition. Le duel PAM-PJD promet donc une année législative très animée au Parlement Le PAM est monté au créneau, au lendemain de cette réunion, pour appeler au respect du règlement intérieur de la Chambre des représentants et des Commissions permanentes. Ainsi, le bureau national du PAM a indiqué, jeudi 29 octobre, dans un communiqué, avoir évoqué «l'incident regrettable» qui a émaillé la réunion de la Commission des finances de la Chambre des représentants. Selon le communiqué du PAM, Mustapha Ramid a soulevé dans son intervention des sujets n'ayant aucun lien avec les prérogatives de la Commission, comme stipulé dans le règlement intérieur de la Chambre des représentants. Le PAM est allé encore plus loin en mettant en exergue les tentatives du groupe parlementaire du PJD «de prendre en otage la Chambre pour servir ses intérêts étriqués, usant d'un discours tronqué et d'une méthode non compatible avec le devoir de respect et les règles de bienséance à l'égard des autres partenaires politiques». Le PAM a mis en garde contre «les conséquences de telles pratiques sur le fonctionnement de l'institution parlementaire, en faisant de la Chambre une passerelle au service d'intérêts partisans étroits». Joint par ALM, Mustapha Ramid a affirmé que la position du PAM est une fuite en avant. «Il s'agit d'une fuite en avant de ce parti. En fait, nous avons présenté, lors de la réunion de la Commission des finances, les preuves qui démontrent que ce parti contribue à altérer la vie politique», a expliqué M. Ramid. Le président du groupe parlementaire du PJD a justifié son intervention lors de cette réunion par le fait que «le débat à propos de la loi de Finances ne se limite pas uniquement au langage des chiffres. Il est question également de débattre du contexte économique, politique et social du pays». Ces arguments de Mustapha Ramid ont été rejetés par le chef du groupe parlementaire du PAM, Ahmed Touhami, qui a affirmé à ALM que «le président du groupe parlementaire du PJD n'a pas respecté les règles d'éthique ainsi que le règlement intérieur de la Commission des finances». Ahmed Touhami a noté, en outre, que Mustapha Ramid ne fait que répéter un discours obsolète. Et d'ajouter que le PJD a un discours populiste stérile axé sur la surenchère.