Le PAM interpelle les ministères en charge des secteurs et services cités dans le dernier rapport de la Cour des comptes. Selon ce parti, l'objectif de cette démarche étant de tirer au clair ces affaires et de déterminer les responsabilités. Pour le Parti Authenticité et Modernité (PAM), le dernier rapport de la Cour des comptes constitue un nouveau cheval de bataille. Les groupes parlementaires du PAM à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers ont appelé, mardi 20 avril, à la tenue d'une réunion des commissions parlementaires des deux Chambres pour interpeller les ministres en charge des secteurs et services cités dans ce rapport. Selon un communiqué du PAM, le but de cette démarche étant de «tirer au clair ces affaires, de déterminer les responsabilités en vue de conférer une signification concrète à la fonction de contrôle parlementaire de l'Exécutif notamment en matière d'engagement de dépenses et de gestion des fonds publics». Les deux groupes du PAM ont également décidé d'organiser demain, jeudi 22 avril, une journée d'étude consacrée à l'examen du rapport de la Cour des comptes de l'année 2008, en tant que document officiel publié par un appareil judiciaire et contenant des données importantes sur la gestion d'environ 130 établissements publics et collectivités locales. «Cette rencontre permettra aux parlementaires du parti d'examiner le contexte, le contenu et les dimensions dudit rapport, et par la suite de disposer d'une base objective et solide de leur position en tant qu'opposition constructive loin des conflits politiciens d'une opposition mécanique et non productive», indique le communiqué. L'initiative du PAM intervient, selon la même source, après l'invitation adressée au Premier ministre pour «faire une déclaration au Parlement suivie d'un débat sur le bilan de l'action gouvernementale». «Nous constatons dans l'état actuel des choses que le travail de contrôle exercé par le Parlement sur l'action gouvernementale, notamment à travers les questions orales hebdomadaires, reste très limité. Nous tenons aujourd'hui à exercer un vrai contrôle. Nous passons à la vitesse supérieure. Il est question d'interpeller les secteurs ministériels concernés par le dernier rapport de la Cour des comptes», affirme Ahmed Touhami, chef du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants, dans une déclaration à ALM. Et d'ajouter que «notre démarche se justifie par le fait que la Cour des comptes est un organe juridictionnel qui se base sur des données exactes, viables et ayant une grande crédibilité. C'est la méthodologie de travail du PAM en tant que composante de l'opposition. Nous ne travaillons que sur la base de données viables». «Je ne pense pas que la démarche du PAM vise les partis de la Koutla ou plus particulièrement le parti de l'Istiqlal. Le fait de questionner les ministres sur les secteurs cités par le rapport de la Cour des comptes rentre dans le cadre de l'exercice de la mission de l'opposition par le PAM. Le gouvernement a, lui aussi, le droit de défendre son bilan. D'ailleurs, il faut rappeler que le Premier ministre Abbas El Fassi a dit à plusieurs reprises que le PI respecte les composantes de l'opposition vu son rôle important dans la promotion de l'action politique. En plus, il faut dire que le débat reste ouvert à la fois au sein ou à l'extérieur du Parlement», estime, pour sa part, Chiba Mae El Aynayne, membre du comité exécutif du parti de l'Istiqlal. Les deux groupes parlementaires du PAM ont, en outre, décidé, selon le communiqué, de tenir une séance de travail avec le premier président de la Cour des comptes afin d'examiner les aspects liés à la démarche de travail de la Cour des comptes pour l'élaboration de programmes de contrôle des services relevant de ses compétences. Ils ont en outre convenu d'organiser dans un bref délai une conférence de presse pour informer l'opinion publique nationale sur la philosophie, la méthodologie et le programme des deux groupes du PAM au Parlement.