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Comment le “petit dernier” a battu les vieux routiers
Publié dans L'observateur du Maroc le 24 - 06 - 2009


Hakim arif
Du point de vue strictement stratégique, le PAM est une réussite digne des grands stratèges. Machiavel n'aurait pas fait mieux. Au début, le Mouvement pour tous les démocrates (MTD) a été créé pour, disait-on alors, participer à la promotion de l'action politique au Maroc. Celui qui l'a créé traînait déjà une foule de questions et de curiosités. Il venait juste d'abandonner un des postes les plus enviés au Maroc, celui de ministre délégué à l'Intérieur. Il voulait se consacrer à la politique. Il voulait rechercher le suffrage du peuple. Il y a réussi. Fouad Ali El Himma (FAH) a réussi à se faire élire de manière éclatante dans sa région natale des Rhamna, emmenant avec lui trois autres députés. Les observateurs commençaient à y voir de plus en plus clair. Nous étions déjà passés du MTD au PAM (Parti authenticité et modernité). FAH ne montrait cependant aucune volonté démesurée pour le pouvoir. Il n'en veut pas pour lui-même. Toujours en retrait, même au moment du congrès constitutif qui a eu lieu à Bouznika, il était juste présent. Il ne se battait pour aucun poste. Le secrétariat général est allé à l'ancien ministre de la Santé Mohamed Cheikh Biadillah. On a compris que FAH avait d'autres chats à fouetter. Il y a eu une étape assez significative dans la vie du parti. Avant le congrès, le parti a participé à des élections législatives anticipées. Au moment de la campagne, les pronostics y allaient allègrement : le “parti du roi” allait rafler tous les sièges en compétition. Faux. Les amis de F. Ali El Himma n'ont rien obtenu. Stupeur. On doit revoir les calculs. Mais qu'est ce que c'est que cette formation politique? Est-ce ou non le parti du roi ? Si oui, pourquoi alors les candidats du PAM ont-ils échoué ? Etait-ce un faux échec pour montrer que le PAM n'était pas appuyé par l'administration ? Ou alors était-ce une faute inhérente au parti lui-même qui n'aurait pas bien communiqué ? On n'en saura rien… Jusqu'au 12 juin. Là, le PAM sort le grand jeu. Sa campagne est inhabituelle. Elle a sorti les Marocains des chapelets de langue de bois des vieux partis qui sont devenus de véritables curiosités archéologiques. La technique est très en vogue en Grande Bretagne. Tony Blair y avait excellé en montrant sa jeunesse et sa vigueur face à une Margaret Thatcher vieillissante. Aujourd'hui, Gordon Brown qui a pris la place de Blair au 10 Downing Street se fait ringardiser par un David Cameron (conservateur) encore plus jeune et très conscient de la valeur de l'âge et de la vigueur. Ali El Himma n'a pas fait autrement lorsqu'il a qualifié le Premier ministre Abbas El Fassi de Cheikh. Il se référait bien sûr à l'âge de l'Istiqlalien. Cela a rapidement pris. Du coup, tous les autres vieux de la politique ont senti le souffle près des oreilles. Abdelouahed Radi, Ismaïl Alaoui, Ahardane, El Yazghi… Le PAM les a tous ringardisés. Cette tactique lui a valu certainement quelques bons sièges. Et puis, il y a eu Koutar Benhammou. La gracieuse pharmacienne candidate à Bouknadel, sur la route entre Salé et Kénitra. Sa photo avec son décolleté a fait le tour des rédactions au Maroc et à l'étranger. Elle a réussi. Bravo l'artiste. En politique, il faut ce qu'il faut. Au PAM, on ne recule devant rien, pourvu que le principe fondateur du parti soit respecté : authenticité et modernité. Koutar Benhammou a représenté la modernité. Pour une partie de sa stratégie électorale, le PAM a bien sûr compté sur les notables régionaux. C'était bien vu puisque ces derniers ont largement réussi. Ils étaient dans d'autres partis et avaient été bien formés à la chose électorale. Le PAM reconnaît leur rôle. Toutefois, il pense qu'ils peuvent être insérés dans un cadre moins folklorique et anarchique. C'est une force qui doit être canalisée.
Elections Rien n'a changé
KARIM RACHAD
Sur le plan comptable il y a bien évidement des conclusions à tirer du scrutin du 12 juin. La percée du PAM est réelle, le PJD a montré une implantation sérieuse dans les grandes villes, que l'USFP quitte de manière humiliante, le parti de Radi n'étant plus présent que dans de toutes petites villes, mise à part Agadir. Mais le chiffre le plus important concerne les élus qui ont sauvegardé leurs sièges : 60% pour l'ensemble et la majorité absolue des notables, quelle que soit la couleur qu'ils se sont choisie. La preuve est faite que le scrutin de liste n'a rien changé. Ce sont toujours les individus qui font le score, pas la couleur politique ou la structure partisane.
Ce constat, à lui seul, est déjà préoccupant. Quand on sait qu'il signifie aussi la pérennisation des mêmes méthodes, c'est-à-dire l'achat des voix, le recours aux intermédiaires ou parfois à l'intimidation physique, on peut se poser des questions sur l'avenir de la démocratie. Pire, dès l'annonce des résultats, partout les élus ont repris leur indépendance, non seulement par rapport à leur direction nationale, mais vis-à-vis de la propre liste sur laquelle ils ont été élus. Les marchandages pour la constitution des bureaux et le choix des présidents a commencé. Force est de constater que la discipline partisane n'est pas de mise.
Ainsi, officiellement, le PAM soutient les maires sortants de Salé et de Rabat. Seulement, ses élus de Salé ont rejoint l'alliance adverse et, à Rabat, une partie a préféré rejoindre le camp de Faouzi Chaâbi. A Fkih Bensaleh, le Mouvement populaire a cru faire le plus important, en recueillant assez de voix pour s'assurer la majorité. Quatre conseillers élus sous ses couleurs ont opté pour le camp adverse et ont disparu dans la nature. Des fermes, des villas en bord de mer et quelques hôtels de luxe logent déjà les transfuges jusqu'au jour du vote. Il n'y a respect ni du choix des citoyens, ni des directives partisanes, et ce souk va continuer ainsi jusqu'à l'élection du tiers sortant des conseillers. Cette gangrène de la démocratie a atteint un point où elle met en danger l'ensemble de l'édifice. Aucun «grand parti» n'ose encore présenter des cadres et jouer sur sa prétendue aura en tant que structure partisane. En réalité, les conseils communaux, élus dans ces conditions, ne peuvent être les outils du développement que l'on souhaite. Seule l'emprise de la tutelle évite des dérapages encore plus criards et pousse les véreux à maquiller la rapine.
Jusqu'à quand ?
Ceux qui restent, ceux qui partent
HAKIM ARIF
Les 7 millions de Marocains qui ont voté vont devoir attendre encore un moment pour savoir qui dirigera leurs villes. Les tractations sont en cours entre les partis politiques et plusieurs maires sont déjà menacés suivant la nouvelle configuration électorale. A Casablanca, le maire Mohamed Sajid peut toujours compter sur ses fidèles amis du PJD qui ne trouvent aucune raison de changer d'alliance. L'UC a d'ailleurs réalisé un bon score avec 28 sièges, ce qui le place en deuxième position derrière le PJD. Malgré leur première place, ces derniers concéderaient volontiers la mairie à l'UC. Si le projet arrive à son terme, Mohamed Sajid pourra poursuivre ses multiples chantiers lancés dans la métropole. Toutefois, une autre aliance se renforce. Elle regroupe le PAM, le RNI, le PI et peut-êtrevaussi le MP. Karim Ghellab aurait décider de soutenir le candidat du PAM. L'arrivée du PAM a compliqué la donne. Les voix du PJD seront incertaines pour le maire actuel et le PAM devra compenser ses éventuels alliés ailleurs. Par exemple, il pourrait être amené à soutenir l'UC à Marrakech, le Mouvement populaire à Rabat et Salé, le RNI à Tanger et le PJD à Kénitra. Dans ce dernier cas, ce serait une justice envers Abdelaziz Rebbah qui a très bien réussi aux élections en s'accaparant le plus grand nombre de sièges au niveau national. Le champion toutes catégories peut donc à juste titre revendiquer la présidence du Conseil de la ville. Néanmoins, tout dépend de ce que fera son parti à Casablanca. L'échange sera facile entre l'UC et le PJD. Un soutien du premier à Kénitra contre les voix du deuxième à Casablanca. En plus, les deux partis sont dans l'opposition, ce qui maintient une certaine logique.
Rien ne va plus
A Fès cependant, les jeux sont déjà faits en faveur du maire actuel Hamid Chabat qui a raflé une bonne part des sièges, s'appropriant ainsi la majorité. Il peut travailler sans chercher des alliances. L'Istiqlal est également, en pôle position à Laâyoune, où Hamdi Ould Errachid peut compter sur une majorité absolue, soit 23 sièges sur 43. Tout cela reste évidemment théorique. Le parti peut faire les frais de marchandages.
A Agadir, l'USFP ne semble pas avoir du mal à se maintenir. La liste de Tarik Kabbaj, le maire actuel, a obtenu 26 sièges sur 55. Il ne lui manque pas beaucoup de voix pour revenir aux affaires de sa commune. Toutefois, là encore, T. Kabbaj compte beaucoup d'ennemis politiques qui vont certainement y regarder à deux fois avant de lui concéder leurs voix. Il peut néanmoins espérer le ralliement de Saïd Dor (6 sièges), le parlementaire et président de la Chambre de commerce et d'industrie. Les deux hommes se connaissent bien et ont des intérêts économiques communs. Cette variable peut, dans des cas comme celui-ci, outrepasser les contingences politiques. Selon des sources locales, T. Kabbaj peut bénéficier de l'apport des 7 voix du PJD. Intéressante alternative dans le cas où Saïd Dor et l'Istiqlal convoiteraient eux-mêmes la présidence.
La situation du RNI dans le Nord est très favorable à au moins une présidence. A Tanger, les candidats n'auront pas le handicap du maire sortant. Celui-ci n'a pas pu obtenir un mandat des petits électeurs. Dahman Darhem, qui s'est présenté sous les couleurs de l'USFP, s'est ramassé et a créé une polémique au sein de la formation socialiste. Des militants usfpéistes, surtout dans la Chabiba ittihadia, ont critiqué le recours aux notables, méthode qui a fait de l'USFP un parti «comme les autres». Aussi, le RNI et le PJD vont devoir livrer une rude bataille pour remporter la présidence. Et dans la confusion actuelle, tout peut arriver. Puisque les partis politiques ont délégué aux élus locaux la décision des alliances, la seule attitude valable est l'attente. Bien sûr, les deux partis peuvent s'entendre. Si c'est le cas, ils auront à eux deux 43 sièges (22 RNI et 21 PJD). Or qui sera président et qui sera vice-président ? Telle est la question. On n'oubliera pas le premier parti du pays, le PAM.
Puérilités
Le maire de Rabat Omar Bahraoui (MP) est sous haute surveillance. Tous ses rivaux veulent le faire tomber. Six partis s'apprêtent à constituer une alliance contre lui. Le PJD, le PI, le RNI, l'USFP et le PPS et le FFD sont tous prêts à la conquête. Il leur faudra néanmoins se mettre d'accord entre eux sur un candidat. Lahsen Daoudi du PJD voudrait bien la place et il semble avoir l'agrément des six partis selon les déclarations d'un élu usfpéiste. Le maire n'en est pas inquiété pour autant. Il pense qu'il dispose d'assez de chances pour se maintenir, contre ce qu'il appelle «une manœuvre puérile» de ses rivaux. Même scénario à Salé contre le maire Driss Sentissi (MP). Là aussi six partis ont décidé de se mettre d'accord entre eux (PJD, RNI, PPS, MDS, PAM, PI). Selon un élu du PJD, l'alliance compte 68 sièges sur un total de 96, ce qui lui donne une large majorité. Or Driss Sentissi a été bien élu, étant arrivé premier avec 23 sièges. Un peu plus loin au Sud, Omar Jazouli est en situation inconfortable bien que son parti ait réalisé de bons résultats. Il est premier avec 23 sièges (sur 91). Une alliance contre lui se forme, conduite par le Tracteur. Le candidat du PAM, Adnan Benabdellah, qui est arrivé deuxième avec 21 sièges, veut diriger la ville et il semble être bien parti. A l'heure qu'il est, l'alliance est constituée principalement du PJD, du PAM, du PI, du MP, du RNI et du Parti travailliste… Tout compte fait, l'alliance se retrouve avec 55 membres, ce qui fait une bonne majorité à Adnan Benabdellah. Pour sa part, Omar Jazouli peut être le grand perdant de ces tractations. Les pronostics ne lui sont pas favorables. Les alliances qui se font contre lui sont très fortes. Des observateurs à Marrakech roient dur comme fer que le scrutin présidentiel ne sera qu'une simple formalité. Tout ceci sans oublier qu'en fin de compte, l'élection du président et du bureau se fait au scrutin secret. Ce qui veut dire que le recrutement se fait plus sur la base personnelle que partisane. Dans ce cas, O. Jazouli garde toutes ses chances.
Le 12 juin dans les provinces du sud
H. A
La forte participation des populations des provinces du Sud aux élections communales, qui se sont déroulées vendredi au Maroc, illustre clairement l'attachement de ces citoyens à leur marocanité et à l'intégrité territoriale du Royaume. Les taux de participation enregistrés à Boujdour (près de 69 %), Smara (68 %), Oued Eddahab (61 %) et Laâyoune (58 %), tels qu'annoncés par le ministère de l'Intérieur, témoignent de la grande détermination des habitants de la région à accompagner le processus de démocratisation locale, à contribuer à l'amélioration de l'action des conseils communaux et à renforcer leur rôle au service du développement local. La forte participation est un sérieux indicateur pour l'avenir de la région. Les habitants expriment ainsi leur disposition à s'impliquer concrètement dans l'action des institutions nationales pour garantir les conditions du développement durable en s'appuyant sur le cadre de la commune. A cet égard, Taleb Mohamed, acteur associatif à Laâyoune, a estimé que cette consultation électorale est "une sorte de référendum" pour les habitants des provinces du Sud qui ont témoigné, de la meilleure manière, de leur implication responsable dans le processus démocratique. Pour lui, cette importante participation au scrutin communal est en soi "une réponse claire à tous ceux qui sèment le doute sur l'attachement de ces citoyens à leur marocanité", notant que l'élan d'enthousiasme ayant marqué les campagnes électorales dans les provinces du sud "est venu réfuter les allégations des séparatistes et avorter leurs vaines tentatives visant à tromper l'opinion publique". L'affluence dans les bureaux de vote renseigne en effet sur le climat positif ayant empreint le déroulement de ces élections, un fait relevé par les observateurs internationaux. Gregory Kopleyun, de l'Institut international des études stratégiques, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que les élections se sont déroulées dans des conditions "très encourageantes". Pour sa part, Morello Dirat Manzoni, sénateur paraguayen, a affirmé que "ce scrutin s'est déroulé dans des conditions exemplaires, et que tous les moyens nécessaires ont été mis à disposition pour assurer le succès de cette opération ».
Victoire du PAM
Les dommages collatéraux
Mohamed Semlali
La scène politique marocaine n'est pas restée longtemps groggy face à l'ampleur de la victoire du PAM dans les élections communales. A peine les résultats annoncés, les déceptions furent vite ravalées par ceux qui ont été défaits et la résistance s'organisa face à ce qui donnait des allures d'une véritable machine à broyer les partis. En effet, le PAM, lancé à pleine vitesse, a réussi à enrayer la chute des taux de participation, en raison principalement d'une forte mobilisation dans le monde rural. Il a également pu relever l'autre défi, celui de se placer, et de loin, à la tête des formations politiques nationales. Avec plus d'un million de voix et 60016 élus, le PAM est devenu le premier parti politique du pays. Une force qui, au lendemain de l'annonce des résultats, a commencé à inquiéter, sinon carrément, à faire peur. D'où, un malaise chez tous les autres partis qui voyaient jusque-là ce «puissant nouveau venu» marcher inexorablement sur leur plate-bande. Alors la résistance s'est vite organisée avec à sa tête deux partis qui normalement ne sont pas faits pour s'entendre.
Le premier bastion de cette résistance est à la fois symbolique et stratégique. Rabat, la capitale est en train de passer sous la coupe du PJD avec l'aide de l'USFP et de l'Istiqlal. Impensable il y a juste quelques mois. L'impossible est en voie de réalisation. L'Istiqlal et l'USFP, en vieux routiers de la politique ont choisi de mettre «l'ami du roi» devant une grande contradiction. Lui qui a déclaré, triomphalement, être venu mettre de l'ordre dans le champ politique marocain en banalisant les «extrêmes historiques et religieux» risque justement, par sa victoire, provoquer leur coalition et de ce fait leur consolidation. Et c'est à partir de Rabat que les partis historiques et le PJD ont choisi d'adresser leur message : «face à un parti ultra majoritaire dont l'objectif sera de nous marginaliser, la guerre sera totale et sans merci… Quitte à reproduire le schéma d'avant alternance». Le procédé est vicieux et plein de malice politique. D'ailleurs, les états-majors de l'USFP et de l'Istiqlal semblent regarder ailleurs quand leurs troupes sur le terrain scellent des alliances «contre nature». Ni Abbas El Fassi ni Abdelouahed Radi (malgré un communiqué incendiaire du Bureau politique) ne veulent indisposer les hautes autorités en donnant une feuille de route précise à leurs militants. Ils laissent faire avec une certaine bienveillance.
C'est pourquoi d'autres villes, si ce scénario n'est pas contredit à la dernière minute par une quelconque intervention, risquent de passer dans le giron du PJD comme Tétouan, Oujda et d'autres encore de moindre importance. Si cela se réalise, ce serait là le premier dommage collatéral de l'écrasante victoire du PAM qui dispose, dans ce contexte de véritables chances pour remporter quelques grandes villes.
L'autre dommage collatéral est causé non pas par l'ampleur de la victoire du PAM, mais par son timing. Si Fouad Ali El Himma se préparait pour les législatives de 2012, ce brusque et grand succès donne une idée sur l'avenir. En percevant en lui une menace, tous les partis politiques qui comptent vont dès aujourd'hui se préparer et mettre en œuvre des stratégies de confrontation. Ce succès du PAM enlève en effet tout effet de surprise et laisse beaucoup de temps aux autres de trouver des parades. Or, connaissant leurs limites, le PAM ne se soucie pas outre mesure de la menace. Un autre dommage en relation avec les deux précédents consiste dans le rapprochement entre la Koutla et le PJD. Aujourd'hui, si les alliances entre les deux se concrétisent dans les villes, rien ne les empêcherait de les transposer au niveau du gouvernement et, dans ce sens, ce ne serait pas une incongruité que de voir les amis de Abdellilah Benkirane siéger dans le même gouvernement que l'USFP, l'Istiqlal et pourquoi pas le MP. Cependant, les faits enregistrés jusqu'à maintenant ne permettent pas de voir se concrétiser cette possibilité. Les vieux partis se battent entre eux et souvent ce ne sont pas des causes idéologiques ou politiques qui les divisent. Parfois ce n'est qu'une banale question de personnes. De ce point de vue là, l'irruption du PAM dans le paysage politique national est un bon remède contre l'atonie politique dans laquelle les Marocains ont vécu si longtemps et qui les finalement poussés dans le parti des abstentionnistes.


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