Jeudi à Bruxelles, l'opposition non-armée et la société civile congolaises sont parvenues à renouer le dialogue pour relancer le processus de paix. Invités par la Belgique autour d'une table ronde de trois jours, plusieurs membres de l'opposition et de la société civile congolais ont conclu ce jeudi, à une quasi unanimité, la nécessité du retour au dialogue en République Démocratique du Congo. Annoncés dès mercredi par le ministre belge des affaires étrangères, Louis Michel, ces accords viennent compléter le processus de paix relancé dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement en RDC. Ils concernent notamment «les institutions de la transition, la nouvelle constitution, l'organisation des élections et la réforme de l'armée », a ajouté le ministre, initiateur de cette rencontre entamée mardi. Par ailleurs, le quotidien belge «La dernière heure » a précisé que Louis Michel devrait dès la fin du week-end se rendre à Gaborone (Botswana) pour présenter le document final de la réunion belge, au représentant de l'ONU dans la région, Ketumille Masire. Il devrait ensuite se rendre en Afrique du Sud pour rencontrer les responsables politiques de ce pays, qui accueillira en février le premier round du dialogue inter-congolais. Selon le journal, le ministre devait également tenir une rencontre avec les mouvements rebelles et les deux parties politiques (FOUS et UDPS) absents à Bruxelles. Tous ces efforts semblaient toutefois menacés ce jeudi par le redéploiement des forces ougandaises dans l'Est de la RDC, en violation pure et simple de l'accord de paix de 1999, signé dans la capitale zambienne Lusaka.