Abdellah Kadiri parle de «l'Alliance pour la démocratie» qui sera, selon lui, un pôle de centre droite. Un élément d'équilibre entre le pôle de droite et le pôle de gauche. ALM : Le PDN a constitué avec quatre autres partis «l'Alliance pour la démocratie». Quel est votre principal objectif ? Abdellah Kadiri : L'avenir est pour les alliances. Notre objectif principal est de créer un pôle de centre droite capable de défendre les intérêts politiques, économiques et sociaux de notre pays. Que pensez-vous de l'idée de constitution de pôles politiques au Maroc ? Comme j'ai déjà dit, nous voulons être un pôle de centre droite qui soit situé entre deux pôles, à savoir le pôle de gauche et le pôle de droite. Un pôle de centre droite qui soit un élément d'équilibre entre les deux pôles. Cela a été notre objectif depuis longtemps. Et notre pôle peut être soit un pôle d'opposition, soit un pôle majoritaire. Les cinq partis de «l'Alliance pour la démocratie» comptent-ils s'unir pour les échéances de 2012 ? Ce sont des points que nous sommes en train de discuter. Nous n'avons pas encore pris de décision à ce sujet. Mais nous penchons plutôt vers la participation aux élections de 2012 dans le cadre d'une candidature unique. Quelle est la vision de votre parti concernant la régionalisation avancée ? Nous sommes pour la régionalisation avancée. Une régionalisation responsable, capable de renforcer la démocratie au niveau local. Une régionalisation avec des prérogatives larges qui permettent aux régions de régler les problèmes au niveau local sans se référer au central. Nous sommes aussi pour la réduction du nombre de régions au Maroc. Au lieu de seize, il est préférable d'avoir seulement neuf régions au Maroc. La régionalisation est indispensable pour achever le processus démocratique dans notre pays. Cinq partis dans «l'Alliance pour la démocratie» Une charte constitutive a été signée samedi, à Rabat, entre cinq partis politiques. Il s'agit du Parti démocrate national, du Parti du centre social, du Mouvement démocratique social, du Parti de la réforme et du développement et du Parti du renouveau et de l'équité. Ce document a été signé par les leaders de ces partis, à savoir Abdellah Kadiri, Lahcen Madih, Mahmoud Archane, Abderrahmane Kohen et Chakir Achahbar. Selon cette charte, la nouvelle alliance doit établir une «stratégie politique» pour la mise en œuvre d'un «programme commun» et s'assurer ainsi une présence de poids sur l'échiquier politique national. «L'Alliance pour la démocratie» doit également assurer la coordination des efforts des cinq partis membres pour l'établissement de programmes et de plans à verser dans un projet politique, économique et social intégré.