Composée au départ de trois petites formations politiques, l'Alliance nationale, chapeautée par Abdallah Kadiri du PND, se veut un pôle libéral. Elle vient d'être rejointe par le parti de la Choura et de l'Istiqlal et le Mouvement démocrate et social (MDS). Elle était au départ composée de pas plus de trois petites formations politiques, à savoir le Parti national démocrate (PND) de Abdellah Kadiri, son maître d'ouvrage le Parti de la Réforme et du Développement (PRD) et le parti Initiatives citoyennes pour le développement (ICD). Voilà qu'elle compte désormais deux nouvelles formations, de calibre tout aussi petit, qui viennent d'y adhérer. Le parti de la Choura et de l'Istiqlal et le Mouvement démocrate et social (MDS) viennent de rejoindre l'Alliance nationale, regroupant un amas de partis politiques se voulant libéraux. Un pôle de droite vient ainsi de voir le jour. Une acceptation décidée jeudi dernier dans le cadre du Comité central de l'Alliance. Dans un communiqué paru à cette occasion, l'Alliance nationale précise que son Comité central a pris cette décision lors d'une réunion extraordinaire à Rabat. Les deux nouvelles adhésions reflètent une convergence aussi bien de visions, s'il en est, et d'intérêt. Dans le communiqué précité, l'Alliance ajoute que le parti de la Choura et de l'Istiqlal et le MDS ont été admis en tant que membres fondateurs conformément aux dispositions de la charte constitutive de l'Alliance. Les idéologies du parti de la Choura et de l'Istiqlal et du MDS ne diffèrent pas de celle des trois autres partis de l'Alliance, souligne la même source, notant que cette mesure s'inscrit dans le cadre des efforts de l'Alliance visant la création de « pôles politiques cohérents et d'une alternative politique dans le but de mener les réformes nécessaires pour l'instauration d'un système démocratique social et moderniste ». Annoncée le jour même où la décision a été prise, ce regroupement a même fait l'objet d'une conférence de presse, tenue mardi à Rabat. Une conférence pendant laquelle le porte-parole officiel de l'Alliance nationale, qui n'est autre que Abdellah Kadiri, a affirmé que l'adhésion de nouveaux partis vise le renforcement du pôle libéral. L'élargissement de l'Alliance nationale s'inscrit, pour lui, et dans des propos relayés par l'agence MAP, dans le cadre de « la restructuration du paysage politique marocain qui exige la mise en place de pôles politiques homogènes aptes à participer de manière réelle et claire à une alternance au pouvoir. Et de rappeler les objectifs essentiels de l'Alliance nationale qui consistent en la « consécration de la démocratie, la défense de l'équité sociale des droits de l'Homme et le développement du monde rural ». Dans le communiqué, l'Alliance, qui affiche pour priorités la moralisation de l'action politique, la dynamisation des outils de contrôle et la mise en place urgente d'une stratégie nationale en matière d'emploi, ainsi qu'une stratégie de développement durable, se dit également ouverte à tous les partis qui veulent la rejoindre. A condition que leurs idéologies ne sont pas en contradiction avec les principes contenus dans sa charte et son statut. Le développement tant attendu de notre champs politiques, viendrait-il des petits partis ? Rien n'est moins sûr. Avec une cinquantaine de députés, l'Alliance ne manquera pas de compter, mais uniquement en nombre.