Mohamed Akdime, bâtonnier de Rabat, estime que le Code pénal définit clairement l'acte de trahison et les peines y afférentes. ALM : Le PAM a appelé à un amendement du Code pénal qui incrimine la trahison à la nation. Qu'en dites-vous? Mohamed Akdime : Le Parti Authenticité et Modernité est un parti politique qui est libre de suggérer l'amendement qui lui paraît opportun. Cela dit, je pense que notre arsenal juridique n'a pas besoin d'une législation spéciale sur l'acte de trahison à la nation, du moment où le Code pénal définit clairement l'acte de trahison ainsi que les peines y afférentes. Comment le Code pénal définit-il l'acte de trahison à la nation? Les dispositions du Code pénal qualifient d'acte de trahison, tout ce qui est en mesure de porter atteinte aux intérêts de la patrie, notamment la collaboration ou l'intelligence avec l'ennemi à travers l'espionnage ou la fourniture d'armes, entre autres. La définition des actes de trahison relève de la compétence des juristes spécialistes. Le discours royal a adressé un message clair sur la marocanité. Quel commentaire en faites-vous? Le discours du Souverain est clair. Bien évidemment, le citoyen marocain doit être clair dans sa position. Nous ne devons plus tolérer la duplicité comme nous refusons tout acte qui porte atteinte à notre cause sacrée. Tous les citoyens marocains doivent croire en la marocanité de notre Sahara. Plus jamais d'ambiguïté ni de duplicité. Il est plus que jamais clair que l'Algérie soutient à tout prix les séparatistes pour menacer la stabilité et la sécurité dont jouit le Maroc. Au moment où les Etats s'orientent vers l'intégration, l'Algérie veut installer une entité microscopique dans la région au détriment des ambitions d'intégration.