Mohamed Cheikh Biadillah du PAM, Mohamed Fadili du MP et Maâti Benkaddour du RNI. Trois hommes politiques en lice pour la présidence de la Chambre des conseillers. La course à la présidence de la Chambre des conseillers est lancée. La présentation officielle des candidatures aura lieu au lendemain des élections de renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers prévues pour ce vendredi 2 octobre. Selon les observateurs de la scène politique nationale, la partie se joue, jusqu'à nouvel ordre, entre le président actuel de la Chambre des conseillers, Maâti Benkaddour du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mohamed Cheikh Biadillah, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et Mohamed Fadili, secrétaire général-adjoint du Mouvement populaire (MP). Les bruits courent, par ailleurs, à propos d'une éventuelle entrée en scène de l'USFP et du parti de l'Istiqlal. Sur les chances des uns et des autres, on se contente de déclarations prudentes. Contacté par ALM, le secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, a affirmé qu'il est encore prématuré de parler de sa candidature à la présidence de la Chambre des conseillers. «Certes, toute personne aspire au privilège et à l'honneur d'occuper le perchoir pendant une certaine période, mais il faut d'abord que je sois élu lors des élections du renouvellement du tiers de la Chambre. Ensuite, cela dépendra des alliances et de la position qu'occupera le parti après les élections du 2 octobre. Donc, la question de ma candidature au poste de président de la Chambre des conseillers est encore prématurée», a précisé M. Cheikh Biadillah. Selon le secrétaire général du PAM, la course à la présidence de cette Chambre est une bataille vu la situation politique actuelle et les choses ne vont se clarifier qu'après le 2 octobre, date des élections du renouvellement du tiers. Le Mouvement populaire est également en lice pour la présidence de la Chambre des conseillers, en la personne de son secrétaire général-adjoint Mohamed Fadili. Une source au sein du Mouvement populaire a affirmé à ALM que «le MP, du temps de l'opposition, avait présenté Mohamed Fadili comme candidat à la succession de feu Mustapha Oukacha. Aujourd'hui, après le changement de camp opéré par le MP, la situation a considérablement changé». Selon la même source, la participation actuelle du MP à la majorité est une participation symbolique qui ne reflète pas le poids politique réél du parti haraki, d'où l'obligation pour les partis formant la majorité gouvernementale de prendre en considération les sacrifices consentis par le MP et soutenir, ainsi, sa candidature pour la présidence de la Chambre des conseillers. Parmi les prétendants à la présidence de la Chambre des conseillers figure également le candidat du RNI, Maâti Benkaddour, qui n'est autre que l'actuel président de cette Chambre. M. Benkaddour avait succédé au défunt Mustapha Oukacha, décédé en novembre 2008. «La réélection par les conseillers de Maâti Benkaddour viendrait couronner ses efforts visant à promouvoir le rendement de la Chambre des conseillers. Si on exclut la période des élections et les vacances, M. Benkaddour a réussi en l'espace de cinq mois à lancer de grandes initiatives, entre autres, la révision du règlement intérieur de la Chambre, la promotion de la diplomatie parlementaire et l'amélioration du volet gestion interne», a déclaré à ALM un membre du RNI à la Chambre des conseillers qui a souhaité garder l'anonymat. L'Union socialiste des forces populaires, qui avait présenté la candidature de la conseillère Zoubida Bouayad à la succession du défunt Mustapha Oukacha, affirme, pour sa part, que rien n'a été discuté, jusqu'à présent, au sein des instances dirigeantes du parti à ce propos. Contactée par ALM, Rachida Benmassoud, membre du bureau politique de l'USFP, a affirmé que son parti n'a jusqu'à ce jour pas discuté de la possibilité de présenter un candidat à la présidence de la Chambre des conseillers. «L'USFP se prépare pour l'instant aux élections de renouvellement du tiers. En plus, le Bureau politique suit toujours les élections des présidents des conseils régionaux qui n'ont pas encore pris fin. Le débat à propos de la présidence de la Chambre des conseillers se rapporte en réalité à une étape ultérieure, c'est-à-dire après le renouvellement du tiers», a affirmé Mme Benmassoud. Selon cette dernière, l'USFP ne doit se lancer dans la course vers la présidence de cette Chambre que si cela s'avérera utile. Sept candidatures par siège Le nombre des candidatures présentées pour le renouvellement du tiers des membres de la Chambre des conseillers (90 sièges) s'élève à 601 candidats, soit une moyenne de 7 candidatures par siège, selon le ministère de l'Intérieur. Le délai réservé au dépôt des déclarations de candidatures au titre des élections prévues vendredi 2 octobre prochain pour le renouvellement du tiers de la Chambre avait débuté le 21 septembre et pris fin jeudi à midi. Les candidatures présentées se répartissent, selon les collèges électoraux, en 379 candidats au titre du collège des membres des conseils des collectivités locales (54 sièges), 29 candidats du collège des membres des Chambres d'agriculture (11 sièges), 19 du collège des Chambres de commerce, d'industrie et des services (8 sièges), 20 du collège des membres des Chambres des pêches maritimes (1 siège) et 153 du collège des représentants des salariés (9 sièges).