Le pouvoir algérien rejette toutes les invitations qui lui sont adressées pour participer à la lutte collective contre le terrorisme. Il est étonnant comment l'Algérie refuse toujours de coopérer avec le Maroc et les autres pays de la région dans la lutte contre le terrorisme. Malgré les messages que la communauté des pays de la région ne cesse de lui adresser, le pouvoir algérien s'obstine toujours à s'enfermer dans sa coquille et à préférer laisser prospérer chez lui le terrorisme d'Al Qaïda. Une obstination qui non seulement porte atteinte à la sécurité du peuple algérien, mais provoque aussi un problème de fond dans la lutte antiterroriste menée par les pays de la région. Comment des services de sécurité peuvent-ils lutter efficacement contre une organisation terroriste qui bénéficie d'un espace de repli dans un pays souverain. La lutte contre le crime transfrontalier en général et le terrorisme en particulier nécessite une coordination effective et sincère de la part de tous les partenaires. Une chose que le pouvoir algérien ne veut pas accepter malgré les multiples invitations qui lui ont été adressées dans ce sens. Le dernier message a été délivré par l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohammed Loulichki, qui a rappelé, devant le Conseil de sécurité, qu'une collaboration régionale et internationale effective est nécessaire pour faire face au terrorisme. Le diplomate marocain qui intervenait lors d'une séance de travail sur les Comités du Conseil de sécurité chargés des sanctions contre Al Qaida et les Talibans, de la lutte contre le terrorisme et de la prévention de la prolifération des armes de destruction massive à des acteurs non étatiques, a réaffirmé la disposition du Royaume à soutenir toute initiative de coopération dans ce domaine. «Le Maghreb, sous-région à laquelle appartient le Maroc, et le Sahel, sous-région avoisinante, continuent d'être exposés à des actes terroristes qui prouvent, hélas encore une fois, que les menaces terroristes qui pèsent sur la sécurité de cet espace et bien au-delà, sont loin d'être écartées et que les efforts nationaux, combien importants, restent insuffisants tant qu'ils ne s'appuient pas sur une collaboration régionale et internationale permanente, effective et sans réserve», a souligné M. Loulichki. Il a précisé aussi que «devant l'ampleur et l'intensité de la menace terroriste qui se présente sous des formes diverses, complexes et nouvelles et au regard des liens de plus en plus étroits que tisse le terrorisme international avec la criminalité organisée, le trafic des drogues et la traite des êtres humains, les actions individuelles des Etats ne peuvent aboutir sans un engagement sincère et persévérant aux niveaux régional et international». Le message clairement adressé au seul pays de la région qui refuse toujours d'agir dans le cadre de la coopération régionale contre le terrorisme, à savoir l'Algérie, ne semble pourtant pas avoir un écho. Ce qui est lamentable. C'est à se demander sérieusement s'il n'y a pas un intérêt quelque part au sein du pouvoir algérien à ce que la situation d'insécurité dont souffre le peuple algérien persiste. Si c'est le cas, ce serait dangereux pour toute la région.