Un incendie s'est déclaré lundi dernier dans un appartement situé au quartier Hay Mohammadi à Casablanca. Le sinistre serait dû à un court-circuit d'un chargeur de téléphone portable. Un incendie s'est déclaré dans la nuit du lundi 2 février dans un appartement à la résidence «Al Assil» au quartier Hay Mohammadi à Casablanca. «L'incendie s'est déclaré à 20h45 dans un appartement situé au premier étage d'un immeuble de 4 étages. Il a été déclenché suite à un court-circuit d'un chargeur de téléphone portable en charge», déclare à ALM un témoin qui se trouvait sur place. Selon une autre source qui a souhaité gardé l'anonymat, une bonbonne de gaz aurait été à l'origine du sinistre. Au total, 15 personnes (7 femmes, 3 hommes et 5 enfants dont une fille âgée d'un an et demi) ont été asphyxiés. Ces derniers ont été évacués à l'hôpital Mohammed V. «Il n'y a aucun blessé grave. 11 personnes ont quitté l'hôpital le soir même. Les quatre autres personnes, dont la petite fille ont passé la nuit à l'hôpital. Ils ont quitté l'établissement mardi matin et sont en bonne santé,» déclare un infirmier de l'hôpital. Selon la même source, les sapeurs-pompiers sont arrivés sur les lieux vers 21h10, soit 25 minutes après l'incendie. Ces derniers ont mis tous leurs moyens en œuvre pour éteindre le feu qui a ravagé tout l'appartement. Plusieurs meubles ont brûlé ainsi que des équipements électroniques. L'incendie n'a pas atteint les autres appartements. Selon des sources proches, le bilan des dégâts s'élève à 10 millions de dirhams. «Les policiers se sont rendus sur place vers 21h30», déclare une femme qui était présente lors du sinistre. A l'heure où nous mettions sous presse, on ignore les raisons de l'incendie. Une enquête a rapidement été ouverte afin d'élucider et établir les responsabilités de ce sinistre. Les incendies sont très fréquents dans la capitale économique. Il suffit de se rappeler le terrible drame de Lissasfa où 55 personnes avaient trouvé la mort dans une usine de matelas. Le feu, alimenté par des produits chimiques, s'était rapidement propagé à l'ensemble des locaux, provoquant un véritable carnage. Après Lissasfa, trois jeunes hommes avaient péri dans un incendie dans un atelier de tapisserie à Tacharouk, à Casablanca. Les trois victimes étaient des employés de l'atelier qui avaient l'habitude de passer la nuit sur les lieux du travail. Les corps des victimes avaient été découverts par les équipes de secours après la maîtrise du feu. L'intervention rapide de la protection civile avait permis d'évacuer le voisins et de circonscrire l'incendie. Les autorités de la wilaya avaient ordonné une enquête administrative et le parquet général avait, à son tour, ordonné l'ouverture d'une enquête judiciaire de ce sinistre. Les causes des incendies sont multiples. Elles peuvent être humaines (malveillance, négligence…), mécaniques (étincelles, échauffement), chimiques ( réactions exothermiques, auto-échauffement, emballement de réaction…). La recherche et l'examen des causes et des circonstances des incendies sont primordiaux pour les autorités régionales et locales qui ont la responsabilité de prévenir les incendies et de planifier l'organisation des secours.