Les affrontements intercommunautaires ont repris dimanche, à Berriane dans la wilaya de Ghardaïa. Ces affrontements ont fait 20 blessés dont un policier. Les affrontements intercommunautaires ont repris, dimanche premier février, à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa (635 km au sud d'Alger), faisant 20 blessés, dont un policier, rapporte lundi la presse locale. Ces affrontements, opposant les Mozabites et les Châamba, avaient commencé vendredi dernier et fait déjà deux morts et 28 blessés, selon un bilan communiqué par le ministère algérien de lIntérieur et des Collectivités. Selon le quotidien El Watan, pour le troisième jour consécutif, les affrontements d' «une rare violence» ont repris, dimanche, entre ces deux communautés, «frôlant la guerre civile», précisant que la situation a empiré au moment où une Mozabite, circulant dans le quartier Boudouaya, a failli être brûlée vive par un cocktail molotov, ce qui a ranimé à nouveau les hostilités entre les deux parties. Il a fallu l'intervention de la police anti-émeute pour s'interposer entre les deux communautés, souligne-t-on de mêmes sources. Plusieurs journaux algériens, dont El Watan et Ennahar, ont publié un reportage photographique sur ces violents affrontements. Le wali de Ghardaïa, cité par Ennahar, affirme n'avoir jamais vu de sa vie une telle violence, tellement des éléments des deux communautés étaient déchaînés. El Watan poursuit que des jeunes des deux communautés, non contents de l'intervention des forces de l'ordre, qui ont fait usage de bombes lacrymogènes, s'en sont pris aux policiers. «A certains endroits, les bombes lacrymogènes ont atterri à l'intérieur des habitations. Des dizaines d'enfants et de femmes, étouffés par les gaz, ont échappé de peu à l'asphyxie. L'air était irrespirable dans tous les quartiers de Berriane», rapporte le journal, qui fait état de l'arrestation de plusieurs personnes. Pour El Watan, Berriane est sur «un baril de poudre», un titre que partage son confrère Ennahar, pour qui «Berriane brûle». Les deux publications font état d'un calme précaire et signalent que les écoles et l'administration ont été fermées dimanche.