Censé favoriser la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et assurer leur participation à la politique économique et sociale du gouvernement, le Conseil économique et social (CES) a des missions proches de celles de la Chambres des conseillers. Le Conseil économique et social (CES) est institué par l'article 93 de la Constitution, adoptée en 1996. Selon ce texte, le CSE peut être consulté par le gouvernement, par la Chambre des représentants et par la Chambre des conseillers sur toutes les questions à caractère économique ou social. Il donne son avis sur les orientations générales de l'économie nationale et de la formation. «Notre confiance dans les instances et autres institutions politiques doit être confortée par notre confiance dans les acteurs économiques et sociaux. Voilà pourquoi nous avons résolu de mettre sur pied l'institution constitutionnelle qu'est le Conseil économique et social. Nous entendons que ces acteurs soient des parties prenantes institutionnelles, dans la proposition des politiques économiques et sociales et dans la mise en place d'une instance permanente pour un dialogue social responsable», avait souligné le Souverain dans le discours du Trône 2008. En effet, le CES est censé favoriser la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles et assurer leur participation à la politique économique et sociale du gouvernement. Ce Conseil doit assurer trois missions. D'abord, conseiller le gouvernement et participer à l'élaboration de la politique économique et sociale du pays. Ensuite, favoriser, à travers sa composition, le dialogue entre les catégories. Et, enfin, contribuer à l'information des assemblées politiques. Mais, le CES va-t-il se substituer à la Chambre des conseillers? «A priori ce sont deux Assemblées ayant des natures et des finalités différentes même si, pour une raison ou une autre, on peut y trouver des représentants issus des mêmes catégories socioprofessionnelles. Je rappelle que dans tous les pays qui disposent d'un Conseil économique et social, il y a également une Chambre haute (un Sénat), c'est-à-dire l'équivalent de notre Chambre des conseillers», avait répondu Mohamed Soual, économiste et membre du bureau politique du PPS, dans un récent entretien accordé à ALM. «Ce qu'il faudrait probablement, c'est de revoir ses prérogatives pour améliorer la productivité du travail législatif, de lui ôter le pouvoir de censurer le gouvernement et sans doute de revoir les modalités relatives à l'élection de ses membres pour éviter la «notabilisation» excessive de cette Chambre», a-t-il ajouté.