La Fédération internationale pour l'autonomie au Sahara (FIAS) relève un «manque de rigueur scientifique» dans le rapport de HRW sur la situation des droits de l'Homme dans les provinces du Sud et à Tindouf. La Fédération internationale pour l'autonomie au Sahara (FIAS) a exprimé son étonnement quant au caractère «partial et subjectif » du dernier rapport de l'ONG «Human Rights Watch» (HRW) sur les droits de l'Homme dans les provinces du Sud du Royaume et les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien. La FIAS fait part, dans un communiqué, de sa surprise de constater que la directrice de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord au HRW affirme elle-même, lors d'une conférence de presse à Rabat, que les conclusions du rapport «manquent de rigueur scientifique». La Fédération souligne à cet égard que «cela expliquerait le manque de crédibilité dans l'élaboration du rapport, surtout que l'espace-temps imparti aux investigations est largement inégal (quatre jours à Tindouf et plusieurs semaines au Maroc». Elle relève, par ailleurs, que «ce qui est visiblement infondé est le chiffre de 125.000 personnes qui constituerait la population de Tindouf tel qu'avancé par HRW, alors que le Haut commissariat aux réfugiés, organisme onusien spécialisé, fixe le nombre à 90.000 personnes». Outre ces contradictions injustifiées, le rapport «cache de façon flagrante l'ampleur des violations perpétrées» à l'encontre des Sahraouis marocains séquestrés à Tindouf et aux opposants du Polisario, note-t-elle. La FIAS retient toutefois que le rapport explicite de façon claire la responsabilité du gouvernement algérien dans tout ce qui se passe à Tindouf tout en recommandant que les camps soient contrôlés par des organisations des droits de l'Homme et des organes internationaux.