Dans son discours à l'occasion de l'ouverture, vendredi de la 2ème année législative, SM le Roi a engagé le gouvernement à ramener l'âge d'éligibilité de 23 à 21 ans en perspective des élections du 12 juin 2009. La nouvelle a suscité un enthousiasme remarqué et remarquable vendredi au Parlement, lors de l'ouverture de la première session de la deuxième année de la huitième législature. «Nous donnons Nos instructions au gouvernement pour qu'il prenne les dispositions nécessaires en vue de ramener de 23 à 21 ans l'âge légal d'éligibilité aux élections des collectivités locales», a annoncé SM le Roi Mohammed VI, en perspective des élections communales de 2009. Un geste d'autant plus significatif qu'il consacre l'engagement résolu du Royaume sur la voie du rajeunissement de la configuration des collectivités locales, considérées par le Souverain comme «le socle de la démocratie». L'autre orientation fixée par le Souverain appelle également une attention particulière de la part de l'actuel exécutif et des parlementaires, députés et conseillers compris : SM le Roi a appelé à élargir lors des élections du 12 juin 2009 la présence de la femme en tant que «femme candidate et élue». «Notre dessein ultime est de garantir une représentation équitable des femmes au niveau des collectivités locales et, surtout, de permettre aux conseillers locaux de se prévaloir de l'apport de la femme marocaine connue pour son intégrité, son réalisme et sa fibre sociale», a affirmé le Souverain, en appelant à une collaboration entre le gouvernement et le Parlement dans la mise en place des mécanismes nécessaires à la réalisation de cet objectif. Le Maroc compte 24.000 conseillers locaux, dont seulement 137 femmes, soit un taux de représentation féminine de 0,54%. Evoquant toujours l'échéance communale de 2009, SM le Roi a souligné le principe d'équité et d'égalité qui doit prévaloir entre tous les partis, appelant ces derniers à présenter des profils sérieux et aptes à relever le défi de la gestion publique des affaires locales. Par la même occasion, le Souverain a brocardé le fléau de la corruption en exhortant l'ensemble des acteurs de la société, politiques et acteurs associatifs inclus, à se mobiliser davantage pour éradiquer ce fléau. «La corruption n'est pas une fatalité», a affirmé le Souverain, qui a souligné le rôle dévolu à l'instance nationale de lutte anti-corruption récemment créée. SM le Roi a également mis l'accent sur l'intégrité territoriale du Royaume, soulignant le rôle que pourrait jouer le Parlement à l'étranger en vue d'expliquer davantage le bien-fondé de l'offre d'autonomie.