Driss sentissi, chef du groupe parlementaire MP, met en exergue les enjeux de la décision royale de ramener l'âge légal d'éligibilité de 23 à 21 ans. ALM : Dans son discours à l'occasion de l'ouverture de la 2ème année législative, SM le Roi a engagé le gouvernement à ramener l'âge d'éligibilité de 23 à 21 ans. Quelle lecture faites-vous de cette initiative ? Driss Sentissi : En perspective des échéances de 2009, il était attendu que le Souverain engage le gouvernement à baisser l'âge d'éligibilité de 23 à 21 ans. C'était aussi une revendication des groupes parlementaires. Lors des dernières législatives, l'âge d'éligibilité a été ramené de 23 à 21 ans, alors il était logique à mon sens de faire de même pour les élections municipales attendues. C'est un message clair adressé aux jeunes de notre pays pour qu'ils s'impliquent davantage dans la vie politique nationale et pour qu'ils s'engagent pour la bonne gouvernance. Surtout que nos jeunes ont atteint la maturité intellectuelle nécessaire pour participer à la gestion des affaires locales. Le Souverain a appelé également au renforcement du rôle de la femme en tant que candidate et élue. Qu'en pensez- vous ? Sachant que les femmes constituent 50% de notre société, il est tout à fait normal de les voir comme décideurs dans la vie politique. Pourtant, la quasi-totalité est absente de la vie locale. Mais en élevant leur taux de participation, elles fourniront d'excellents résultats. La décision royale incite les femmes à participer à la gouvernance des villes. Élever le taux des femmes élues sera sans aucun doute un saut qualitatif. En plus, il n'y a pas de raison de s'abstenir sur ce sujet. En impliquant la femme dans la vie politique. Aujourd'hui, tout le monde est conscient du rôle que joue la femme dans notre société. Personne ne peut le nier. Et tous les pays développés ont accordé une grande importance à la participation de la femme dans la vie politique ; en prenant le même chemin, le Maroc s'engagera davantage sur la voie du progrès. La lutte contre la corruption a également occupé une bonne place dans le discours royal. Quelle analyse en faites-vous ? L'essentiel est qu'il y ait une volonté royale. L'acclamation des parlementaires après que le Souverain ait évoqué ce point est une adhésion spontanée des représentants du peuple à la feuille de route tracée par SM le Roi. Il était temps de faire face à ce fléau qui ronge le corps de notre société. Lorsque les causes du mal sont identifiées, il est possible d'y remédier. Vous venez d'être élu chef du groupe parlementaire du Mouvement populaire. Pourriez-vous définir vos priorités actuellement ? La Charte communale, le code électoral et la loi de finances 2009 font partie de nos priorités. Notre groupe parlementaire s'est penché pour une analyse profonde à ce sujet et nous tenons des réunions pour faire des propositions et de présenter des alternatives. Concernant la Charte communale, nous avons plusieurs amendements à présenter. Aussi, la loi de finances 2009 doit traduire les attentes du citoyen, vu les dernières hausses des prix.