Une série de poursuites judiciaires est engagée contre les instigateurs présumés des émeutes qui ont eu lieu le 7 juin dernier à Sidi Ifni. Une série marathon de procès s'engage cette semaine contre les personnes impliquées dans les émeutes de Sidi Ifni. Une dizaine de personnes ont été déférées devant les tribunaux de la région de Souss-Masa-Draâ, dont notamment le dénommé Karim Chara qui a été présenté dimanche devant le juge d'instruction à la Cour d'Appel d'Agadir. M. Chara, qui a comparu en état d'arrestation, est poursuivi pour association de malfaiteurs, installation de barricades sur la voie publique, attroupement armé, incendie volontaire sur un véhicule de l'Etat et tentative d'homicide sur la personne du Caïd du 2ème arrondissement urbain de Sidi Ifni. L'affaire de Brahim Sbaâ Allil, responsable de la section locale du CMDH (Centre marocain des droits de l'Homme), revient à son tour sur le devant de la scène. L'activiste islamiste, qui comparaîtra ce mercredi devant le tribunal de Rabat, est accusé d'avoir fait état de faux cas de décès et de viols, imputant la responsabilité de ces actes aux forces de sécurité lors de leur intervention pour lever le blocus contre le port de Sidi Ifni et rétablir l'ordre dans cette ville. M. Sbaâ Allil a été arrêté le 26 juin dernier, à l'issue d'une conférence de presse initiée par la section locale de l'ONG islamiste (CMDH) au sujet des événements de Sidi Ifni. Le responsable local du CMDH avait affirmé à la chaîne de télévision « Al Jazeera » que l'intervention des forces de l'ordre contre les émeutiers avait fait plusieurs morts, faisant état par ailleurs de cas de viols. Ces allégations ont été démenties par les autorités publiques, ainsi que par des associations nationales, dont l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH). Dans une récente interview à ALM, la présidente de l'OMDH, Amina Bouayach, a affirmé avoir établi ce constat sur la foi du recoupement d'information, se basant sur des témoignages recueillis sur place, ajoutant que son ONG a procédé à la vérification du registre médical de l'hôpital local de Sidi Ifni. Dans la même affaire, Hassan Rachidi, directeur du bureau de la chaîne Al Jazeera, à Rabat, est poursuivi pour diffusion d'une fausse information et complicité, conformément à l'article 42 du Code de la presse. L'issue de cette affaire, qui a été examinée le 1er juillet par le tribunal de première instance de Rabat, sera connue vendredi prochain. Pour rappel, la ville de Sidi Ifni a connu le 7 juin dernier de violents événements suite à un affrontement entre forces de l'ordre et plusieurs centaines de manifestants. Ces événements étaient intervenus une semaine après le blocus imposé par des jeunes en chômage contre le port de Sidi Ifni, causant des dégâts importants à l'activité économique de la ville. Les agresseurs du policier Amrallah auditionnés Cinq personnes impliquées dans l'affaire de coups et blessures volontaires à l'encontre du policier Nourreddine Amrallah, qui était en mission à Sidi Ifni, ont été déférées devant le Tribunal de première instance de Tiznit. Les accusés, qui ont été mis sous mandat de dépôt, ont été présentés hier en audience. Il est question d'Abderrahmane Eddahbi, né en 1986 à Sidi Ifni, Houari Saoulajane, né en 1980 à Casablanca et condamné en 2003 à 8 mois de prison pour détention, consommation et commerce de drogue, Miloud Boutakate, né en 1984 à Sidi Ifni, Brahim El Harbily, né en 1988 à Sidi Ifni et Omar Aarab, né en 1984 dans la même ville.