Casablanca abritera du 15 au 22 janvier les éliminatoires pour la qualification aux Jeux Olympiques d'Athènes comptant pour la zone Afrique. Le Maroc envisage de tirer le maximum de tickets. Entretien avec le DTN Abdelilah Rahilou. ALM : Où en sont les préparations des éléments de l'équipe nationale de boxe ? Abdelilah Rahilou : D'abord je dois vous rappeler que je ne suis DTN que depuis une dizaine de mois. Une période somme toute insuffisante pour se préparer à des éliminatoires de Jeux Olympiques. Vous savez qu'une préparation à un événement de cette envergure nécessite beaucoup plus de temps. Il faudrait au moins deux ans. C'est ce qui m'a obligé à mettre sur pied un calendrier d'une préparation accélérée. J'ai fait en sorte de sélectionner les meilleurs éléments me basant sur leurs résultats et leurs performances. Ensuite nous nous sommes engagés à une préparation générale avant de passer à la seconde étape. En quoi consiste cette seconde étape de préparation ? Au mois de novembre, nous avons participé à des tournois préparatoires en Finlande. Les boxeurs nationaux ont eu ainsi l'occasion de se mesurer à leurs congénères européens qui se préparent également pour les mêmes Jeux Olympiques. Nous avons pu décrocher deux médailles, une en argent et l'autre en bronze. En décembre nous avons pris le Danemark comme seconde destination pour nos préparations . Et là, j'ai pu constater la nette amélioration du niveau de nos boxeurs. En se mesurant à des boxeurs russes, roumains et polonais, ils ont prouvé qu'ils étaient à la hauteur de la confiance de leur staff technique. De plus, tous les participants se préparaient pour représenter leurs pays pour les Jeux d'Athènes. Après les deux médailles en Finlande, ils ont gagné cinq médailles au Danemark. Ce qui revient à dire que 80% de nos boxeurs ont atteint la finale. Je suis content dans l'ensemble du niveau de la forme des éléments de l'équipe nationale et je peux dire qu'ils s'étaient parfaitement comportés lors de cette tournée préparatoire. Existe-t-il des boxeurs, dans certaines catégories, que l'on peut compter dès maintenant favoris? Pour moi, tous les boxeurs comptent, sans aucune exception. Je suis chargé de toutes les catégories. J'ai sous ma responsabilité onze boxeurs sur lesquels on peut compter. Chacun d'entre eux aura son mot à dire. Il ne faut pas oublier que ce n'est pas seulement la forme physique qui compte pour être vainqueur. En ce qui concerne la boxe, l'état moral du pratiquant compte pour 50 % pour la réussite. De toute façon, compte tenu des dix mois de préparation, si nous aurons cinq boxeurs qualifiés pour les Jeux Olympiques, ce serait parfait. Bien sûr j'aimerais bien que tous les onze sélectionnés soient qualifiés. Seulement, il nous faudra compter avec les participants africains qui sont dans la plupart d'un très bon niveau. Notre avantage réside dans le lieu du déroulement des qualifications et dans le soutien de notre public. Et qu'en est-il sur le plan organisationnel et les relations avec la Fédération royale marocaine de boxe ? Jusqu'à présent cela marche parfaitement bien. En ce qui me concerne en tant que DTN, je suis en bonnes conditions avec le président qui est d'ailleurs satisfait de l'atmosphère générale et de l'état moral des boxeurs. D'un autre point de vue, je peux dire que depuis mon arrivée j'ai essayé de tout remettre en place. J'ai pratiquement tout restructuré. J'ai opté pour la rigueur et un certain sens de responsabilité dont tout le monde doit être doté que ce soit au niveau des boxeurs, ou du staff technique. Avec le respect de la hiérarchie comme dans toute instance qui se respecte. En conclusion, je demeure confiant et optimiste dans les capacités et la forme nos boxeurs.