Selon une étude menée par le cabinet Petrologistics, l'OPEP a relevé sa production avant même la date fixée à Vienne le 11 septembre par les représentants des Etats membres. L'Opep n'a pas attendu la date officielle du 1er novembre pour relever sa production de pétrole en réaction à la flambée des cours, affirme le cabinet de consultants Petrologistics. Les dix Etats membres du cartel soumis à des quotas de production - tous sauf l'Irak et l'Angola - devraient produire 27,5 millions de barils de pétrole par jour (bpj) en octobre, contre 27,2 millions de bpj en septembre, a déclaré à Reuters Conrad Gerber, de Petrologistics. Lors d'une réunion à Vienne le 11 septembre dernier, les représentants des Etats membres se sont accordés pour relever à 500.000 bpj leur production à compter du 1er novembre afin d'apaiser les tensions sur le marché. Mais il semble que chacun des producteurs se soit octroyé une certaine marge de liberté, arguant de la forte hausse des cours de l'or noir. Le baril de brut léger US a établi un nouveau record historique vendredi, à 90,07 dollars. Il a depuis reflué et s'échangeait mardi en fin de matinée à 85,99 dollars. «C'est une augmentation d'une ampleur inattendue», a commenté Gerber. «Les Saoudiens produisent clairement bien plus, en anticipation de la hausse de novembre». L'Arabie Saoudite, premier producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est en train de relever sa production de 8,88 millions de bpj en septembre à 8,95 millions de bpj attendus en octobre. En incluant l'Irak et l'Angola, la production totale de l'Opep va grimper de 500.000 bpj à 31,4 millions de bpj sur le mois, grâce à une hausse des livraisons d'Irak et d'Angola. La production irakienne devrait grimper de 40.000 bpj environ à 2,2 millions de bpj en octobre. La production angolaise devrait, elle, passer de 1,6 million de bpj en septembre à 1,75 million ce mois-ci. D'après Petrologistics, l'Opep hors Irak et Angola a renoué en octobre avec ses niveaux de production d'avant octobre 2006, lorsque l'Organisation avait commencé à réduire de 1,7 million de barils par jour sa production. Elle pompait alors 27,5 millions de bpj. Petrologistics, cabinet basé à Genève, estime la production de l'Opep en suivant les expéditions par voie maritime. Le cartel ne fournit pas lui même de données régulièrement actualisées sur ses volumes de production. • Alex Lawler (Reuters)