L'engagement de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, de réduire sa production de 1,5 million de barils par jour en janvier risque fort d'être reporté. Cette fin d'année aurait bien été celle du pétrole. Le dernier accord porte sur la fixation d'une date. Celle de la réunion, entre les ministres de l'OPEP, du 28 décembre, qui doit se dérouler au Caire. Et ce dans l'hypothèse où les pays non-membres de l'organisation ne se plieraient toujours pas à la décision des affiliés : réduction de la production à 1,5 million de barils par jour. En effet, les onze pays membres devraient annoncer officiellement, vendredi prochain, la mesure prise la mi-novembre dernière, à Viennes. Cette réduction de la production entre dans le cadre d'un redressement des cours du brut, qui ont dégringolé depuis les événements du 11 septembre, de cette année. La date butoir annoncée par les membres de l'OPEP reste toujours le 1er janvier de l'année prochaine. Plus que quelques jours donc, avant, dans le meilleur des cas, que les pays non-affiliés à l'organisation, ne se voient obliger de baisser simultanément leur production de 500 000 barils par jour. «L'Organisation des pays exportateurs de pétrole prendra «sûrement» la décision de réduire sa production de 1,5 million de barils par jour, lors de la prochaine réunion, a déclaré dimanche dernier le Président vénuzuelien, Hugo Chavez. Lors d'un entretien sur les ondes d'une émission radiotélévisée, M. Chavez a donné quelques explications : «le ministre de l'énergie et des mines part demain pour le Caire, en Egypte, pour la réunion extraordinaire de l'OPEP, qui débouchera certainement sur la décision de réduire de 1,5 million de barils par jour la production des pays de l'OPEP». Il a affirmé également que « les pays non-membres de l'OPEP sont pratiquement sur le point d'annoncer la réduction qui nous permettra d'améliorer le prix du brut ». En effet, pour l'heure, les grands producteurs de pétrole, n'appartenant pas à l'organisation, tels la Russie et la Norvège n'ont donné leur aval que pour une réduction, fixée à 462 000 barils par jour. Quant au Mexique, il n'a entrepris qu'une baisse portant sur 100 000 barils par jour. Et pour sa part, Oman a revu, jeudi dernier, à la hausse sa réduction de production, à 40.000 b/j contre 25.000 initialement annoncé.