Dans le but de promouvoir la boxe à travers des meetings associant ligues et Fédération et pour constituer l'ossature de l'équipe nationale, la Fédération royale marocaine de boxe agit sur plusieurs fronts, affirme son président Abdeljaouad Belhaj. ALM : Vous venez d'organiser les phases finales du championnat national à Saïdia. Pourquoi un tel choix ? Abdeljaouad Belhaj : Le choix de Saïdia n'est pas fortuit. Il s'inscrit dans une vision globale de généralisation de la pratique par le biais de meetings organisés à travers différentes villes du Royaume. Un choix qui implique davantage les ligues dans la gestion de la boxe. C'est aussi une opportunité pour les clubs de promouvoir ce sport dans leurs régions respectives et de s'impliquer plus dans l'organisation de manifestations à caractères national et international. Avec la nouvelle décision de faire affilier les équipes féminines et appliquer une nouvelle organisation du championnat aux points, il fallait approcher la pratique du public. Saïdia est connue par l'attrait accru qu'elle exerce sur nos MRE. C'est une ouverture sur ce public. C'est aussi un clin d'œil pour les champions marocains résidant en Europe du moment que plusieurs boxeurs marocains opérant en Europe sont originaires de l'Oriental. Enfin, c'est un hommage pour les boxeurs de l'Oriental et on espère organiser le prochain Trophée international Mohammed VI à Oujda. C'est programmé pour novembre 2008 tout en espérant être fin prêts sur le plan de l'infrastructure. Qu'en est-il des efforts consentis pour redorer le blason de la boxe ? Au niveau national, on est en train de structurer les catégories jeunes et les ligues pour assurer la relève. C'est un dossier consistant qui a besoin d'une réflexion approfondie et pragmatique. Il faut d'abord doter les ligues d'infrastructures adéquates pour assurer une compétition de bon niveau. Lancer des centres de formation et des écoles de boxe pour développer les ligues en les dotant de moyens matériels et financiers pour qu'elles puissent s'autogérer. On vise aussi à créer d'autres ligues pour dénicher d'autres champions et multiplier les meetings. Une rationalisation de la pratique passe aussi par une formation continue des encadreurs, techniciens, juges, arbitres, entraîneurs et gestionnaires. Elle permettra aussi aux pugilistes de suivre des stages et entraînements assez pointus. Les résultats réalisés dernièrement par le Maroc, en s'adjugeant la troisième place, dans le cadre du Championnat du monde juniors, sont flatteurs à plus d'un titre. Où en est la préparation de l'équipe nationale ? La boxe est la deuxième discipline après l'athlétisme, porteuse de médailles pour le Royaume. C'est dire son importance. L'équipe nationale est constituée d'éléments qui ont déjà montré leurs preuves. Nos pugilistes ont une renommée internationale à l'instar des Mesbahi, Temsamani, Ouatine et le jeune Ousaid Driss ainsi que d'autres. En plus de ces éléments, nous avons constitué une commission technique assez élargie pour travailler selon des objectifs à réaliser et donner plus de chance à tous les boxeurs performants. Il y a aussi des collaborateurs à l'étranger pour faire appel à nos ressortissants surtout dans les catégories que nous n'avons pas au Maroc. Au cours de ce mois, nous allons organiser un stage de présélection d'une équipe nationale pour préparer les Jeux olympiques. Et le programme de préparation aux Jeux olympiques de Pékin ? Le planning de progression est déjà établi. Le département des sports en collaboration avec le Comité olympique a décidé de prendre en charge notre concentration à partir de ce mois. La boxe se préparera dans le nouveau centre de la Fédération de basket-ball vu sa proximité avec la salle couverte du complexe Moulay Abdallah. Cela nous assurera une préparation adéquate selon des normes compétitives. Nous sommes aussi convaincus que la commission technique s'acquittera bien de sa tâche surtout qu'on va consolider son travail par des gestionnaires techniques afin de combler un besoin à ce niveau.