Abdeljaouad Belhaj, président depuis 2002 de la Fédération royale marocaine de boxe (FRMB) a récemment annoncé son attention de quitter ce poste. Le futur président sera connu en fin septembre. Le président de la Fédération royale marocaine de boxe Abdeljaouad Belhaj, a annoncé lundi que pour des raisons de santé, il ne présentera pas sa candidature à la présidence de la Fédération lors de l'assemblée générale ordinaire prévue fin septembre 2008 et qu'il démissionne de la section boxe du Fatah Union Sport de Rabat (FUS). «Aujourd'hui, après 3 opérations chirurgicales subies en 15 mois dont la dernière fut une greffe osseuse au niveau du dos, mon état de santé ne me permet plus d'assumer d'autres responsabilités en plus de mes fonctions professionnelles», a expliqué Belhaj dans un communiqué. Belhaj a également motivé sa décision par sa «conviction qu'il ne peut être à la tête d'une institution, même à caractère sportif sans être présent pour assurer la gestion, le suivi et être responsable de toute décision». Pour répondre à une question portant sur les personnes pouvant se porter candidates pour remplacer Belhaj, Mustapha Kendali, secrétaire général de la Fédération royale marocaine de boxe (FRMB), contacté par ALM a déclaré que «pour le moment, on ne peut pas parler de candidat ou de n'importe quel changement. Je crois que le président de la Fédération a pris cette décision dans un état de nervosité», «les membres du bureau fédéral ont été surpris par cette décision», a-t-il ajouté. Elu en décembre 2002 à la tête de la FRMB, Belhaj a apporté des contributions remarquables à la boxe nationale, qui se sont traduites pendant ces dernières années par la qualification de 10 pugilistes marocains aux jeux olympiques de Pékin-2008, résultat sans précédent dans l'histoire de la boxe marocaine. De sa part, Belhaj a affirmé à ALM que «Ma décision est définitive. Pour moi, c'était prévu bien avant le commencement des Jeux olympiques. Je ne pouvais pas trop me déplacer, j'étais amené à gérer les affaires de la Fédération, ces derniers temps, en usant des différents moyens de communication», avant d'ajouter que «je me suis déplacé à Paris, une semaine avant les Jeux de Pékin pour contrôle. Mon médecin m'a conseillé d'éviter le stress». Lors des travaux de l'assemblée générale ordinaire (AGO), il sera procédé à la lecture des rapports moral et financier, à l'évaluation de la participation nationale à Pékin et à l'élection d'un nouveau président, en cas de départ réel de Belhaj. Selon Belhaj, les clubs nationaux et le ministère de la jeunesse et des Sports auront le temps pour trouver le président capable d'assurer la tâche et de prendre le flambeau. En répondant à une question sur l'impact des critiques vives adressées à la Fédération après les jeux de Pékin, notamment par les médias, et qui ont même appelé à une démission du bureau fédéral, Belhaj a précisé que «La majorité des pugilistes qui ont fait le déplacement aux jeux olympiques sont jeunes, qui n'ont pas assez d'expérience pour une telle compétition mais vu leur résultats en Chine, ils promettent de réaliser de belles prouesses à l'avenir. En plus, deux des pugilistes marocains étaient lésés par l'arbitrage», «perdre une bataille n'est pas perdre la guerre», a-t-il renchéri. Belhaj a tenu à préciser que désormais la Fédération dispose de moyens suffisant pour travailler. Les subventions du ministère de tutelle au profit de la FRMB ont multiplié par quatre, voire cinq fois depuis le temps de sa désignation à la tête du bureau fédéral. Pour Kendali, cette nouvelle est une vraie déception, vu les projets qui ont été lancés par Belhaj. «Les clubs lors des travaux de l'assemblée tenteront certainement de le convaincre pour qu'il change d'avis», a-t-il affirmé. De son côté, Abdelhak Achik, ex-médaillé de bronze à Séoul, et ex-entraîneur national a demandé à ce que Belhaj reste en tête de la Fédération. Pour lui, Belhaj n'a pas été bien épaulé par sa direction technique lors des épreuves olympiques. Il n'a pas été bien renseigné sur les coulisses des concentrations.