À fin février 2007, les recettes ordinaires du Trésor ont connu une hausse de 23 % et les dépenses ordinaires se sont élargies de 4,3 %. Les finances publiques commencent l'année sur un trend haussier. Au cours des deux premiers mois de 2007, les recettes ordinaires du Trésor ont atteint 25,6 milliards Dh, soit une hausse de 23 % par rapport à la même période de l'année précédente. Dans ce total, les recettes non fiscales ont contribué à hauteur de 2,8 milliards DH, tandis que les recettes fiscales ont généré 22,7 milliards Dh. Selon la récente note mensuelle de conjoncture établie par Bank Al-Maghrib, les recettes fiscales ont connu une augmentation de 18,5 % à fin février 2007. Et c'est la TVA qui a participé le plus à réaliser cette performance. «Les impôts indirects ont généré des rentrées de 10,4 milliards Dh, en hausse de 18,4% à la faveur d'une progression de 20,6 % du produit de la TVA, qui a atteint 7,8 milliards Dh», annonce-t-on dans cette note. En fait, la TVA sur les importations a progressé de 27,8% grâce à la progression des importations. S'agissant du produit de la TVA intérieure, il a drainé une recette de 3,8 milliards Dh, soit une amélioration de 13,7 %. «Les rentrées au titre des taxes intérieures de consommation ont enregistré un accroissement de 12,2 %, en liaison essentiellement avec la progression de 24 % du produit de la taxe sur les produits énergétiques», selon la même source. Pour les impôts directs, la progression est de 20,8% en relation avec les rentrées de l'impôt sur le revenu. «Celles-ci se sont renforcées de 26 % pour atteindre 5,7 milliards, en liaison essentiellement avec l'impact des revalorisations des traitements de certains fonctionnaires en 2006», explique-t-on chez BAM. Au chapitre des dépenses, les finances publiques n'arrivent pas à faire des économies. Chiffrées à 22 milliards Dh, les dépenses ordinaires se sont élargies de 4,3%. Et ce du fait de «l'alourdissement des charges en intérêts de la dette, les dépenses de compensation ayant marqué un léger recul et de celles de fonctionnement étant restées quasiment stables, avec toutefois une baisse de la masse salariale de 3,7% et un accroissement de 7% des autres biens et services. Pour les charges en intérêts de la dette, elles se sont élevées à 4,7 milliards Dh, en accroissement de 26,9 %. S'agissant des dépenses de compensation, d'un montant de 1,3 milliard, elles ont chuté de 4,5 %. Pour l'excédent du budget, il a atteint 3,6 milliards Dh au lieu d'un déficit de 227 millions à fin févier 2006. Cet excédent sert à couvrir les dépenses d'investissement, atteignant les 3 milliards Dh, en hausse de 30%.