Les dernières statistiques du ministère de l'Economie et des Finances indiquent que les recettes ordinaires du Trésor hors TVA des collectivités locales ont reculé de 26% en juillet 2002. Les raisons de cette baisse. A fin juillet 2002, les recettes ordinaires du Trésor (hors TVA des collectivités locales) ont atteint 55,5 milliards de DH, en recul de 26,1% par rapport à la même période de l'année 2001. C'est ce qui ressort des dernières statistiques du ministère de l'Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme. Dans un document ce département justifie cette baisse par la chute des recettes non-fiscales qui se sont établies 5,2 milliards de DH contre 20,8 milliards en juillet 2001 et par l'absence d'opérations de privatisation au courant de l'année 2002. Selon toujours le ministère, le montant des recettes fiscales s'est élevé à 48,5 milliards de DH, soit une augmentation de 6,5% par rapport à 2001. Le département de Oualalou souligne que les recettes d'impôts ont augmenté de 17,2%. Pour ce qui est des dépenses, le ministère de l'Economie et des Finances indique que celles-ci, ont atteint 52,1 milliards de DH, alors que les dépenses ordinaires ont accusé une léger recul de 0,5%. Les dépenses du personnel ont affiché un accroissement de 3,7%. De même pour les autres biens et services dont la hausse des dépenses a atteint18,7%. Selon le ministère, « cet accroissement a été largement compensé par le repli de 62,5% des dépenses au titre de la compensation et le recul de 1,7% de la charge des intérêts de la dette publique. Et d'ajouter que cette charge est située à 10,1 milliards de DH. Quant au solde budgétaire hors privatisation, le même département indique qu'il est déficitaire de près de 6,7 milliards de DH (11,6 milliards de DH à fin juillet 2001). Notons qu'au titre du mois de juillet 2002, le Trésor a procédé durant la même période à la réduction des arriérés de paiement pour un montant de 253 millions de DH par rapport à décembre 2001 et de 2,7 milliards de DH par rapport à fin juin 2002. Ce qui a porté le besoin de financement de l'Etat à 6,9 milliards de DH, poursuit le ministère des Finances qui explique que la couverture de ce besoin a été assuré par le recours au financement intérieur qui a atteint 14,8 milliards de DH. Au niveau du marché des adjudications, le ministère des Finances relève, au terme des sept premiers mois de l'année 2002, un important développement des souscriptions non bancaires. Selon ce département, l'encours du portefeuille non bancaire est en hausse de 17,4 milliards de DH par rapport à la fin de l'année 2001. Il souligne que cette évolution s'est accompagnée d'une baisse continue des taux sur ce marché pour atteindre à fin juillet 133 points de base pour les 52 semaines et 99 points pour les deux ans. Ainsi, la rémunération des bons à 52 semaines ressort à 3,28% et celle des 2 ans à 4,32% au lieu de 4.61% et 5.31% respectivement à fin décembre 2001. Cette détente des taux s'explique par l'aisance de trésorerie bancaire qui a prévalu tout au long de cette période de l'année. Face à cette situation, la Banque Centrale a procédé au maintien des reprises de liquidité pour un montant moyen mensuel de 2,3 milliards de DH. L'Institut d'émission a par ailleurs maintenu la suspension de ces avances aux banques. Il y a lieu de noter que le volume quotidien échangé sur le marché interbancaire s'est situé autour de 1,3 milliard de DH en moyenne faisant varier l'encours entre 1,6 et 3,2 milliards de DH. Dans cette conjoncture, les taux interbancaires se sont inscrits en légère hausse en gagnant 8 points de base après la perte de 85 points de base en mai et juin derniers. Toutefois, ces taux sont restés en dessous du taux plancher en s'établissant à 2,81% en moyenne au cours du mois de juillet.