* Sous leffet du réaménagement de limpôt, les baisses relatives à lIR ont enregistré un recul de 23,5 % à fin avril 2009. * La baisse de lIS à 30% pour le droit commun et à 37% pour le secteur financier sest traduite par une diminution des recettes de lIS de 17,2% à fin avril 2009. * La baisse des recettes fiscales a été contrebalancée par la réduction des dépenses de la Caisse de compensation. Au terme des quatre premiers mois de lannée en cours, lexécution de la Loi de Finances sest traduite par un excédent budgétaire, et ce malgré la baisse des recettes ordinaires. Une baisse ayant dépassé celle des dépenses ordinaires qui se sont inscrites également en retrait. A noter que la baisse des recettes ordinaires de lordre de 12,3% par rapport à la même période de 2008, est imputable essentiellement à celle des recettes fiscales. La baisse du taux de lIS à 30% en droit commun et à 37% pour les sociétés de financement dans le cadre de la Loi de Finances 2008 commence à produire leffet dune baisse en ce qui concerne les recettes fiscales. Les recettes de lIS ont ainsi enregistré une baisse de 17,2%. Les montants de lacompte et de la régularisation versés à fin mars 2009 ont été de 6,5 et 7,5 milliards de DH, contre 7,3 et 12,3 Mds de DH respectivement à fin mars 2008. Des baisses concomitantes Les autres recettes fiscales ayant connu un trend baissier au cours des quatre premiers mois de lannée en cours sont celles de limpôt sur le revenu. En effet, compte tenu du réaménagement du barème de cet impôt et du repli de lIR sur le produit des cessions des valeurs mobilières cotées en Bourse et de lIR sur profits immobiliers, les recettes de lIR ont baissé de 23,5% à fin avril 2009. Pour ce qui est des impôts indirects, ils ont été exécutés à hauteur de 30,8% et ont régressé de 2,4%. Cette évolution est attribuable au recul des recettes des TIC sur tabacs de 5,1% et des recettes de la TVA à limportation de 8,8%, en lien avec le recul des importations taxables ainsi que des prix à limportation. En revanche, les recettes de la TVA intérieure et des TIC sur les produits énergétiques ont augmenté respectivement de 5,1% et 0,9%. Les recettes perçues au titre des droits de douane se sont contractées de 18%, en lien avec le démantèlement tarifaire et la baisse des prix à limportation. Les recettes relatives aux droits de lenregistrement et du timbre ont diminué de 4,3% sous leffet du recul des droits sur les mutations en rapport avec le ralentissement des transactions immobilières. A fin avril 2009, les dépenses ordinaires ont affiché un recul de 8,3% par rapport à la même période de lannée précédente. Cette tendance est imputable essentiellement au repli des dépenses de compensation de 81% pour se chiffrer à 1,8 Md de DH à fin avril 2009. Les charges en intérêts de la dette publique ont également reculé de 3,8% sous leffet essentiellement de la baisse de celle de la dette intérieure de 7,1% contrebalançant la hausse de celles de la dette extérieure de 25,7%. Lévolution des recettes et des dépenses à fin avril 2009 a permis de dégager une épargne publique de 10,4 Mds de DH contre 14,4 Mds de DH à fin avril 2008. Quant au solde budgétaire global, il a été excédentaire de 3,7 Mds de DH, vu le solde positif des Comptes Spéciaux du Trésor de 12,3 Mds de DH. Compte tenu de laugmentation de ses arriérés de 2,7 Mds de DH par rapport à fin décembre 2008, le Trésor a dégagé un excédent de financement de 6,4 Mds de DH à fin avril 2009 contre 15 Mds à fin avril 2008. Les recettes fiscales sinscrivent donc dans une tendance baissière pour des raisons liées à la relance économique et à une amélioration du pouvoir dachat. Dautres baisses de lIS et de lIR sont ainsi attendues pour la Loi de Finances 2010. Face à un éventuel fléchissement, les pouvoirs publics sont appelés à faire preuve de vigilance pour ne pas tomber dans la spirale du déficit budgétaire, dautant plus quune hausse du prix de lénergie se profile à lhorizon.