N'est-il pas temps de vous affranchir des tutelles, de vous manifester, de vous mettre en avant ! Pourquoi ne réussiriez-vous pas ce que les jeunes militants associatifs ont réussi : s'imposer, ringardiser les vieilles pratiques, impulser de nouveaux thèmes, de nouvelles méthodes de s'engager, donner un «coup de jeune» à l'engagement associatif. Les élections présidentielles françaises marquent, entre autres choses, un renouvellement générationnel bienvenu : l'heure des quinquinas a sonné ! Et aujourd'hui -en 2007- avoir 50 ou 40 ans n'a évedèmment plus la sigification physique et mentale que cela avait en 1900-1950. Etre quadra ou quinqua — et tout particulièrement en politique — signifie être jeune! On voit à quel point Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy ont rénové en profondeur leur parti respectif et fait émerger une nouvelle génération, de nouvelles têtes, dans leur sillage : le PS, l'UDF, l'UMP sont en train d'opérer une mue, longtemps interdite par la persistance de la vieille génération aux postes- clés. Aujourd'hui, les 70-75 ans vont enfin pouvoir (contraints et forcés) goûter aux joies de la retraite... Les Marocains se passionnent pour cette élection, en raison bien sûr des liens profonds entre les deux pays, mais aussi parce que la communauté marocaine en France est partie prenante de l'enjeu tout comme les binationaux au Maroc ont eux aussi participé au scrutin. Ils s'y intéresent également parce que vivant — en quelque sorte — ce débat politique «par procuration» : faute de sentir le même vent souffler sur la vie politique marocaine, ils se tournent vers l'Hexagone. Le peu d'engouement des jeunes à s'inscrire sur les listes électorales — même si le sursaut quantitatif existe — en est un des révélateurs : la population marocaine en général et la jeunesse en particulier ne se sentent pas «concernées» ni représentées par la classe politique actuelle. Dire cela n'est pas dénigrer les partis — comme trop souvent ils le proclament — c'est au contraire leur vouloir du bien et par là-même nous vouloir du bien, car nous avons besoin des partis politiques. Or, force est de constater que même au niveau du simple encadrement de la population, les déficiences sont patentes. Le sit-in du 19 avril à Casablanca en a été un triste exemple : ni les partis ni la fameuse société civile n'ont su mobiliser… Or, dans tous les propos des jeunes, au sujet de la politique comme des élections, revient un leitmotiv : l'absence de jeunes au sein des partis et notamment de leurs instances, d'où l'impossibilité pour notre jeunesse de se sentir représentée et de s'identifier. Se reconnaître, s'y reconnaître : tel est le désir ! Pourtant une jeune garde existe au sein des partis: des hommes et des femmes – souvent quadras – sont là, talentueux mais silencieux, en phase avec la jeunesse du pays, prêts pour l'avenir, mais marginalisés par les caciques. Jeunes de la classe politique, la jeunesse marocaine a besoin de vous ! N'est-il pas temps de vous affranchir des tutelles, de vous manifester, de vous mettre en avant ! Pourquoi ne réussiriez-vous pas ce que les jeunes militants associatifs ont réussi : s'imposer, ringardiser les vieilles pratiques, impulser de nouveaux thèmes, de nouvelles méthodes de s'engager, donner un «coup de jeune» à l'engagement associatif. Votre temps est venu, le vent de l'avenir est avec vous: jeune garde politique, nous vous appelons !