Le 1er Salon du cinéma de Paris a eu notamment pour ambition de dévoiler les coulisses du 7ème art. Le Maroc a été l'invité d'honneur de cette manifestation qui s'est proposée d'être une vitrine des savoir-faire du cinéma et un lieu de divertissement et d'information. Vendredi 12 janvier, une foule impressionnante s'est ruée vers le Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Pour la première fois dans l'histoire des salons en France, ce bâtiment de 8000 m2 ouvre ses portes au Cinéma. «C'est une idée novatrice qui a tout de suite attiré notre attention, on ne pouvait pas rater cet événement», témoigne Florence, une jeune fille qui poursuit son cursus au Conservatoire de Paris. Des étudiantes marocaines, Jihane et Loubna, étaient également de la partie. Une raison différente motive leur visite : leur pays d'origine est l'invité d'honneur de cette manifestation étalée sur trois jours. Elles espèrent voir et écouter, pour la première fois de leur vie, un ministre marocain parler du partenariat existant entre la France et le Royaume. Il s'agit de Nabil Benabdallah, ministre de la Communication, qui a fait le déplacement pour rencontrer son homologue français Renaud Donnedieu de Vabres. «Nous assistons à tous les évènements où le Maroc est présent et cette fois-ci ce sera l'occasion pour nous d'assister à l'intervention de l'un de nos ministres», déclare Jihane, âgée de 20 ans. A 19 heures trente, le stand du Maroc, installé sur 60 m2 au centre du Parc des expositions, a été inauguré par les deux ministres. L'agence «L'évènementiel» dirigée par Mohamed Benchekchou, Top Voyages et l'hôtel Royal Mansour sont, avec le ministère de la Communication, les partenaires de l'entreprise JMG de Moïse Kissous, fondateur de ce Salon du cinéma. «Nous avons souhaité inviter en tant que premier pays étranger, le Maroc, terre de tournages qui nous est proche», a t-il indiqué dans sa présentation de l'évènement. L'allocution de Nabil Benabdallah à l'issue de l'inauguration du Stand du Maroc est venue non seulement confirmer cette réalité mais aussi souligner le développement de la production cinématographique dans le Royaume. «Le Maroc est une terre de tournages, parce qu'il en a toujours abrité, mais également une terre de production», a t-il déclaré. Une réalité confirmée par les réalisateurs marocains et les producteurs invités à ce salon. Parmi eux, il y avait Sarim Fassi Fihri, Kamal Kamal, Latef Lahlou, Abdelhai Laraki, Daoud Oulad Syad, Mohamed Mouftakir, Chrif Tribak. Ce fut une manière pour le ministre de dire que le Royaume ne se contente pas uniquement d'abriter des tournages étrangers, mais que le cinéma national est également en plein essor. Pour accompagner davantage les projets cinématographiques du Maroc, des visites de responsables français se sont multipliées. Des projets communs seraient également en cours d'élaboration. Si le Salon du cinéma présente les Coulisses du cinéma mondial et montre à voir au grand public la cuisine du septième art, l'hommage rendu au Royaume prend valeur de symbole. Il met en lumière la coopération maroco-française. • DNES à Paris Vers la création d'une école de cinéma à Rabat Lors de l'ouverture du 1er Salon du cinéma de Paris, vendredi dernier, le ministre Nabil Benabdallah et son homologue français Renaud Donnedieu de Vabres ont annoncé le projet de création au Maroc d'une Ecole des arts et des métiers du cinéma. La France va financer la création de cet établissement. Selon Nabil Benabdallah, cette école sera installée à Rabat et devrait ouvrir ses portes à l'automne prochain. D'autres partenariats sont en cours. «Un travail de fond est en train d'être réalisé, la France nous manifeste son soutien et compte débloquer à partir de cette année un montant de trois millions d'euros pour aider au financement de ces projets», souligne le ministre de la communication.