En pleine négociation sur ses modalités, les banques marocaines et les syndicats parlent du retour éventuel de l'horaire continu. D'ici janvier 2007, les banques marocaines basculeront vers l'horaire continu si les négociations avec les syndicats aboutissaient. Actuellement, le GPBM est en train d'examiner les mesures pour passer à ce nouveau système. Selon des sources bien informées, il s'agit pour le Groupement de s'aligner sur les horaires de l'administration publique et sur une tendance internationale. Depuis quelques semaines, les négociations sont en cours avec le patronat et les différents syndicats du secteur ; notamment l'Union syndicale interbancaire (USIB-UMT). Contacté par ALM, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) nous a précisé que les pourparlers avec ses partenaires sociaux n'ont jamais été suspendus à propos de ce dossier. «Ce sujet a été toujours au menu des discussions entre le patronat et les syndicats. Le débat sur l'horaire continu n'a jamais été mis de côté. Mais, il faut signaler que rien n'est encore décidé d'une manière officielle», précise-t-on. Après l'essai raté de l'année dernière, les banques veulent prendre tout leur temps avant de s'engager une nouvelle fois dans ce système. Même si, fort d'une étude datant de plusieurs années, le Groupement professionnel des banques du Maroc a été officiellement le premier opérateur du secteur privé à basculer vers ce nouveau système après l'administration publique, l'expérience de l'horaire continu initiée au cours de l'année dernière n'avait duré que quelques mois. Opposé à l'horaire continu, l'USIB avait organisé des mouvements de protestations durant le mois de juillet 2005. Le bras de fer engagé entre le patronat et le syndicat a imposé le retour à l'horaire discontinu. En fait, le différend majeur entre les deux parties portait sur le quart de fermeture de 16h30 à 16h45, sur la pause déjeuner ainsi que sur la prime de panier. On parlait également de permanences organisées en dehors des heures de travail dans les services ayant une relation directe avec les usagers. Les négociations entamées actuellement prennent en considération les aménagements et autres modifications demandées par les syndicats lors de cette première expérience. Dans le milieu patronal, l'on avait reconnu que cette nouvelle organisation du temps de travail nécessiterait des «ajustements» et un «temps d'adaptation». Globalement bénéfique pour l'économie marocaine, l'instauration de l'horaire continu au sein des banques avait fait couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, il est question pour les banquiers de mieux accompagner la mise en place d'un horaire continu qui prendrait en compte les intérêts aussi bien du patronat que du personnel.