Le retrait de reconnaissance de la RASD par le Kenya est une nouvelle déroute continentale pour le Polisario et l'Algérie. Un coup dur que la presse algérienne a du mal à digérer. Le Kenya a récemment retiré sa reconnaissance de la RASD. La décision de Nairobi, notifiée à l'ambassadeur de la RASD à Nairobi par le ministre kényan des Affaires étrangères, intervient quinze mois après sa reconnaissance de cette entité fantomatique. Il s'agit là d'un nouvel échec continental de taille pour les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. La presse algérienne a, à cet égard, critiqué la «débandade» de la diplomatie de son pays en Afrique . La presse locale n'a pas caché sa frustration. «La diplomatie algérienne a récolté un médiocre bilan de son récent déploiement pour mobiliser le soutien à sa position concernant la question du Sahara», écrit le quotidien arabophone algérien "Achourouq". Le journal parle de "malédiction de l'échec" qui est devenu le lot des partisans du Polisario. «L'Algérie avait dépêché quatre envoyés spéciaux en mission officielle dans un certain nombre de pays africains, au sujet des développements de la question du Sahara, dont les résultats ont été décevants», constate le journal. Citant des sources informées, "Achourouq" affirme que «la surprise pour ces missions non annoncées a été douloureuse». «Car, poursuit le quotidien, sitôt après que la mission algérienne a quitté Burundi, les autorités de ce pays ont retiré leur reconnaissance de la RASD». Pour illustrer l'échec de la diplomatie algérienne, le journal rappelle que seulement 18 Etats au niveau africain sur une cinquantaine de pays, ont soutenu l'Algérie pour l'approbation du rapport de la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'Onu, ce qui dénote, selon la publication, «le recul effarant et dangereux» du nombre de soutiens et de sympathisants avec la thèse algérienne. Les déboires des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume sont perçus également par le journal à travers «la présence de nombreux pays du voisinage parmi ceux qui ont choisi d'aller à contre-courant de la thèse algérienne». «Pourquoi ces pays ont préféré se heurter à la position de l'Algérie et de faire cause commune avec le Maroc?», se demande le quotidien. Le quotidien "Achourouq" estime que «ces développements posent de grands points d'interrogations sur l'efficacité de la diplomatie algérienne qui commence à récolter le fruit des défaites consécutives aux retraits des reconnaissances de la RASD». En 2005 seulement, 19 pays africains ont changé d'attitude à propos du conflit fomenté autour du Sahara marocain. Ils n'ont pas uniquement retiré leur reconnaissance de la RASD, mais ils ont déclaré, à maintes reprises, que le temps est venu pour que le Maroc réintègre l'U.A. En effet, l'organisation reste "handicapée" par l'absence d'un pays comme le Maroc. Cela fait plusieurs années que l'U.A vit une flagrante contradiction avec la majorité de ses membres qui ont retiré leur reconnaissance de la RASD. En novembre 1984, le Maroc avait quitté l'ex-OUA pour protester contre l'admission de la RASD sous pressions de l'Algérie. Depuis, l'Algérie n'a jamais mis fin à sa stratégie de harcèlement allant jusqu'à appeler au boycott de la conférence euro-africaine sur l'immigration.