Le Kenya vient de saisir l'Union africaine pour lui signifier sa décision de geler sa reconnaissance de la RASD. Les autorités kényanes ont informé la commission de l'Union africaine (UA) de leur décision de geler la reconnaissance de la «RASD», officiellement annoncée dans un communiqué conjoint rendu public le 26 juin, à l'issue d'une visite officielle au Kenya de Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération (24-26 juin). Dans une note adressée à ladite commission et accompagnée du texte de ce communiqué, les autorités kényanes attirent l'attention de la commission de l'UA sur le paragraphe 6 de ce communiqué qui indique que le Kenya a «gelé sa reconnaissance de la RASD, jusqu'à ce que le conflit soit résolu, dans le cadre des Nations Unies où des progrès sont actuellement réalisés». Le Kenya avait dans ce même paragraphe, rappelle-t-on, salué l'initiative du Royaume du Maroc visant à parvenir à une solution au conflit du Sahara et les négociations engagées entre les parties sous les auspices des Nations Unies, formant le vœu de voir se concrétiser une solution amicale et durable à ce conflit. Le Kenya avait décidé au mois d'octobre 2006 de rompre ses relations diplomatiques avec la «rasd». Au mois de juin, il avait décidé de geler sa reconnaissance de la «RASD» à l'issue d'une visite officielle au Kenya du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Le Royaume du Maroc avait annoncé lors de cette même visite, sa décision de rétablir ses relations diplomatiques avec le Kenya, au niveau des ambassadeurs. Le Kenya rejoint ainsi le club des pays africains, soit l'écrasante majorité, qui ont retiré ou gelé leur reconnaissance de la RASD. L'UA se trouve de plus en plus embarrassée face à une surréaliste situation : l'un des principaux pays du contient qui s'en retire pour cause d'une entité fantoche qui y siège.