Les familles des détenus politiques, arrêtés lors des violentes manifestations qui avaient éclaté en juin dernier dans les camps de Tindouf, continuent d'observer des sit-in devant le siège de la soi-disant direction du "polisario" à Tindouf, apprend-on de sources bien informées sur place. Les milices du "polisario" avaient, rappelle-t-on, arrêté plusieurs membres de la tribu Lâayaycha, dont le chef de la tribu, qui contestaient les méthodes de gestion du "polisario" et sa démarche s'agissant du règlement du dossier, alors que le Maroc venait de proposer un projet d'autonomie pour ses provinces du sud. Les personnes arrêtées avaient été victimes d'exactions de différentes sortes. Les familles des détenus exigent la libération immédiate de leurs proches et la condamnation des responsables de l'appareil répressif du "polisario", impliqués dans la répression de ces manifestations. De leur côté, les partisans de la "Ligne du martyr" (Khat Achahid) exigent la démission de la direction du mouvement séparatiste du "polisario". En effet, des tentatives de médiation et de réconciliation, menées récemment entre la tribu et la direction du polisario, se sont révélées vaines, face aux exigences de la tribu Lâayaycha. Une réunion regroupant les Chioukh de la tribu, le colonel mauritanien à la retraite Ould Boukhris et Moustapha Ould Badreddine, Secrétaire-adjoint du parti mauritanien l'Union des forces de progrès (UFP), s'était tenue le 21 août dernier au camp de Tindouf chez le dénommé Ould Echine, notable de la tribu Lâayaycha. Cette dernière avait exigé la libération des membres de la tribu en détention, le jugement des miliciens responsables des agressions perpétrées contre des membres de la tribu lors des violents affrontements de juin dernier. Faute de quoi, les membres de la tribu ont demandé à ce que des véhicules soient mis à leur disposition pour rejoindre le Royaume du Maroc. Par ailleurs, indiquent les mêmes sources, plusieurs personnes, ayant perdu toute illusion dans le projet séparatiste, ont choisi de fuir les camps de Tindouf pour s'installer en Mauritanie. Un nombre croissant de membres du "polisario", ont constaté les mêmes sources, versent dans des trafics de tous genres, dont la revente de produits alimentaires qui parviennent aux camps par le canal de l'aide internationale. Ces manifestations interviennent, rappelle-ton, alors que le capital sympathie dont se targuait le "polisario", commence à s'effriter y compris aux Iles Canaries, autrefois présentées comme un bastion de soutien au "polisario". L'intérêt manifesté jadis par les Iles Canaries en direction du "polisario", notamment certaines municipalités connues pour leur soutien aux séparatistes, commence réellement à reculer. Le camp "27 février" à Hmada Tindouf avait, rappelle-t-on, connu en juin dernier de violentes manifestations après que M. Habbadi Ould Hmimed, un des notables de la tribu "Lâayaycha", ait été sauvagement agressé par le commissaire de la soit disant "police du polisario", le dénommé Taleb Ami Addiya. Suite à cette agression, un grand nombre de personnes membres de la tribu "Lâayaycha" ont observé des sit-in de protestation pour dénoncer l'agression barbare dont a fait l'objet M. Habbadi, et à la suite de laquelle il a été évacué dans un état grave vers un hôpital à Tindouf. Dans le même prolongement, de violentes manifestations ont éclaté, obligeant les soit disant "police et gendarmerie du polisario" de lancer de vastes campagnes d'arrestation et de répression dans les camps des séquestrés du camp "27 février" qui a ciblé 20 membres de la tribu "Lâayaycha", dont un de ses notables M. Yahdih Ould Salama Ould Annafâa. Au moins 17 personnes avaient été blessées et 19 autres arrêtées suite à ces violentes manifestations sauvagement réprimées par les tortionnaires du "polisario" Ces arrestations ont exacerbé la tension dans ledit camp, où les manifestations se sont poursuivies contre les exactions des responsables du soit disant "polisario". Les manifestants avaient alors saccagé le "tribunal coutumier" et une école et incendié plusieurs voitures et des équipements qui se trouvaient dans le camp. Ils ont également scandé des slogans à la gloire de SM le Roi Mohammed VI et exprimé leur soutien au projet d'autonomie proposée par le Souverain comme solution politique définitive à la question du Sahara.