La famille du détenu au secret par le Polisario Balouh Ahmed Hamou craint que son fils ait le même sort que son cousin assassiné par le Polisario pour avoir exprimé publiquement son opposition aux plans du front séparatiste. La répression brutale est monnaie courante aux camps de Tindouf. Pour le front séparatiste du Polisario tous les moyens sont bons pour faire taire les mouvements d'opposition. Balouh Ahmed Hamou, Ahmed Salem Chibani Hamou et Mohamed Salek Ouled Gueya, détenus au secret par le Polisario, risquent la peine de mort pour avoir osé exprimer publiquement leur opposition aux plans des dirigeants du Polisario et au détournement des aides humanitaires. Ces personnes ont été enlevées en décembre dernier par les milices du Polisario dans les camps de la honte. Selon des sources informées, la direction du Polisario a retenu des accusations graves contre les trois détenus. Selon la même source, le Polisario a privé Balouh Ahmed Hamou, de la tribu Ouled-Dlim, de sa qualité de défenseur des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf en attendant sa traduction devant le tribunal militaire. Deux avocats internationaux vont assister au procès des trois détenus. A l'heure actuelle, les deux avocats seraient en négociation avec la Gendarmerie algérienne pour obtenir la permission d'assister au procès. La famille du détenu au secret Balouh Ahmed Hamou craint que son fils ait le même sort que son cousin Salmatou Ould Malika assassiné par le Polisario pour avoir exprimé publiquement son opposition aux plans du front séparatiste. Selon la famille, le Polisario tient surtout à se venger de la tribu Ouled Dlim après le ralliement au Maroc de l'ex-dirigeant du Polisario Ahmeddou Ould Souilem au Maroc. Ainsi, il est attendu qu'à l'issue du procès des trois détenus politiques, les membres de la tribu Ouled Dlim organiseront une série de sit-in de protestation à partir du moment où ils estiment qu'ils sont plus que jamais visés par le Polisario. A rappeler que Balouh Ahmed Hamou, de la tribu Ouled-Dlim, a entamé une grève de la faim depuis plus de 20 jours. Selon des informations parvenues à la famille Ahmed Hamou, un médecin relevant de l'armée algérienne a examiné Balouh Ahmed Hamou après la détérioration de son état de santé à cause de la torture et de la malnutrition dans les geôles du Polisario. Le médecin algérien a reçu, selon la même source, des ordres de préserver à tout prix la vie du détenu et de ses amis, surtout que leur situation a suscité la sympathie des habitants des camps de Tindouf. «La répression violente infligée par le Polisario à la population séquestrée de Tindouf n'est pas un fait surprenant. En effet, depuis la création des camps de la honte, le front séparatiste a bâti son idéologie sur la séquestration, la torture, la destruction, et le kidnapping. Les camps de Tindouf sont les seuls camps armés dans le monde. Le chef du Polisario avait reconnu en 1992, lors de la tenue du huitième congrès du front, que 53 personnes ont trouvé la mort dans les geôles du front séparatiste, avant de les qualifier de martyrs», affirme Bachir Dkhil, président du forum «Alternatives» et ex-représentant du Polisario à Barcelone dans une déclaration à ALM. Et d'ajouter que malgré tout cela «le Polisario continue de parler du respect des droits de l'Homme. Il s'agit là d'une contradiction flagrante car le Polisario ne connaît nullement ce que signifie le respect des droits de l'Homme».