Le ministre de l'Intérieur espagnol annonce que l'accord maroco-espagnol sur le rapatriement assisté des mineurs non accompagnés se fera dans l'intérêt suprême de l'enfant. L'accord signé, mardi dernier à Madrid, entre le Maroc et l'Espagne pour le rapatriement assisté des mineurs non accompagnés « se fera dans l'intérêt suprême de l'enfant », a indiqué Angel Acebes, ministre espagnol de l'Intérieur. Dans un entretien, publié samedi au quotidien El Pais, M. Acebes a mis l'accent sur la collaboration entre les deux pays pour qu'il y ait de «grandes possibilités de réintégration» de ces mineurs dans leur pays, ajoutant qu'il n'y aurait pas de «rapatriements massifs», car, a-t-il dit, un groupe de travail va se charger du suivi des conditions de «tutelle et d'intégration du mineur» au Maroc. La coopération économique va permettre également de "faciliter ces conditions au niveau de l'éducation et de la réinsertion sociale", a-t-il poursuivi. Le ministre espagnol a insisté par ailleurs sur la mise en oeuvre d'une procédure d'identification des mineurs non accompagnés vivant en Espagne et l'examen de leur situation, avant de procéder à leur rapatriement au Maroc. « L'accord stipule que tout le processus se fera dans le but de sauvegarder les droits du mineur et l'intérêt suprême de l'enfant », a ajouté M. Acebes précisant qu'il faut « sauvegarder les droits du mineur qui se trouve dans une situation de grand risque » alors que celui qui est placé sous tutelle a « évidement moins de risque et ses droits sont protégés ». Mohamed Yassine Mansouri, wali-directeur général des Affaires intérieures au ministère de l'Intérieur, et Gonzalo Robles, délégué du gouvernement espagnol pour les Affaires des étrangers et l'immigration, ont signé, mardi à Madrid, un mémorandum d'entente pour le rapatriement assisté des mineurs non accompagnés qui prévoit particulièrement le respect des droits de l'enfant et la prise de mesures permettant l'épanouissement du mineur dans un environnement familial et social sain, dans le cadre de la responsabilité partagée entre les deux pays.