L'Espagne et le Maroc ont signé mardi à Madrid un accord prévoyant le rapatriement des mineurs marocains non-accompagnés entrant, ou se trouvant sur le territoire espagnol. Le Maroc et l'Espagne ont conclu, mardi à Madrid, un mémorandum d'entente pour le rapatriement assisté des mineurs non accompagnés qui prévoit particulièrement le respect des droits de l'enfant et la prise de mesures permettant l'épanouissement du mineur dans un environnement familial et social sain dans le cadre de la responsabilité partagée entre les deux pays. Cet accord a été signé par Mohamed Yassine Mansouri, wali-directeur général chargé des Affaires intérieures au ministère de l'Intérieur et Gonzalo Robles, délégué du gouvernement espagnol pour les Affaires des étrangers et l'Immigration, en présence notamment du ministre espagnol de l'Intérieur, Angel Acebes et l'ambassadeur du Maroc en Espagne, Abdeslam Baraka. L'accord concerne les mineurs des deux pays identifiés soit au Maroc soit en Espagne, mais dans la pratique il s'appliquera aux jeunes Marocains tentant d'entrer illégalement en Espagne et à ceux vivant irrégulièrement sur le territoire espagnol. Angel Acebes a estimé que le nombre de mineurs marocains non-accompagnés se trouvant en Espagne pourrait s'élever à « quelques centaines ».La signature entre le Maroc et l'Espagne de ce mémorandum d'entente fait suite aux travaux de la Haute commission mixte maroco-espagnole, qui se sont déroulés les 8 et 9 décembre courant à Marrakech, ainsi qu'à la réunion des ministres de l'Intérieur des deux Royaumes, le 18 novembre dernier à Madrid. Le mémorandum confère la priorité absolue à la protection de l'intérêt suprême du mineur, à la préservation de ses droits acquis, au respect des conventions internationales en vigueur et prévoit, dans le cadre de la responsabilité partagée entre les deux pays, des mesures d'accompagnement économiques et socio-éducatives, en termes de scolarisation et de formation socio-professionnelle, sur la base du principe du co-financement. Ces mesures permettront l'épanouissement du mineur dans un environnement familial et social sain. Les deux parties, qui se sont félicitées de l'esprit de coopération constructif qui a présidé à l'aboutissement de cet accord, ont souhaité que soit imprimée la même dynamique positive aux autres aspects de la problématique migratoire, dans le cadre de la confiance mutuelle et des intérêts des deux parties.