L'armée de l'occupant israélien entend poursuivre son action barbare et démesurée pour récupérer son caporal enlevé dans une parfaite indifférence de la communauté internationale. Un enfant baignant dans une mare de sang. Une image personnifiant l'horreur à l'état pur et la barbarie d'un Etat hébreu aveuglé par sa puissance militaire. L'occupant israélien entend poursuivre son offensive barbare pour récupérer son caporal et ce dans une parfaite indifférence de la communauté internationale. À Gaza, le massacre continue. Sept Palestiniens ont été tués samedi dans cette région transformée en une prison gigantesque et où Israël poursuivait son agression, rejetant l'offre de cessez-le-feu du Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh et exigeant la libération inconditionnelle de son soldat capturé. «La chose la plus simple est de libérer le soldat, cesser les tirs de roquettes, et les choses reprendront un cours normal», a déclaré sur Radio Israël le ministre de la Justice Haïm Ramon. «L'objectif de l'opération est simplement d'arrêter le terrorisme». Dans une maison de la banlieue de Gaza, une explosion a fait trois morts : une mère et deux de ses enfants. Après avoir dans un premier temps nié toute responsabilité, l'armée israélienne a indiqué qu'elle tentait d'établir si un de ses bombardements était à l'origine du drame. Visant des activistes palestiniens, l'aviation israélienne a mené deux frappes samedi soir près de Gaza. L'une d'elles, près d'une mosquée, a blessé quatre personnes, dont un homme considéré comme un activiste. Tsahal vérifie si la seconde, menée à proximité, n'a pas fait de victimes civiles. Dans la maison touchée par l'explosion, la mère et deux de ses enfants, dont une fillette de six ans, ont été tués. Quatre autres membres de la famille ont été blessés. Dimanche, un avion israélien a lancé un missile en direction d'un véhicule transportant les membres d'un groupe du Hamas, mais a manqué sa cible. Résultat : un passant est mort et trois autres ont été blessés dans le tir, selon un porte-parole du ministère palestinien de la Santé. Combien d'enfants, de femmes ou tout simplement de civils, Israël va-t-elle massacrer afin de libérer son soldat ? En tout cas, l'Etat hébreu ne semble pas trop s'en soucier. Bénéficiant d'un soutien américain et une supériorité militaire, l'occupant israélien fait preuve d'une arrogance hors pair. Un dessin paru dans le journal "NZZ am Sonntag" montre un char israélien en train de détruire une maison à Gaza. Le soldat israélien qui conduit l'engin s'adresse à un civil palestinien qui, lui, paraît terrifié. «Tu vas renoncer à la violence !», lui dit le soldat. Ce dessin à lui seul résume la situation actuelle au Proche-Orient : le bourreau se fait passer pour la victime. Gaza : la situation devient très critique Les agences humanitaires de l'Onu font savoir que la bande de Gaza frôlait la crise sanitaire et que ses civils pâtissaient de manière disproportionnée de l'offensive militaire menée par Israël. Une cinquantaine de Palestiniens ont été tués depuis qu'Israël a déployé ses forces dans la bande de Gaza, il y a 11 jours, pour tenter de libérer un soldat israélien enlevé par des activistes palestiniens et d'empêcher les tirs de roquettes palestiniennes sur Israël. "Les civils paient un tribut disproportionné dans ce conflit", estiment les agences de l'Onu dans un communiqué conjoint critiquant vivement les opérations militaires israéliennes. Les agences se sont dites "alarmées par les développements sur le terrain, qui ont entraîné la mort de civils innocents, notamment d'enfants, et accru les souffrances de centaines de milliers de personnes et vont infliger des dégâts profonds à la société palestinienne". Selon elles, les points de passage de Karni et de Nahal Oz entre Gaza et Israël "doivent rester ouverts 24h sur 24 si l'on veut satisfaire leurs besoins humanitaires".